C'est une mission bien particulière : nettoyer les bassins d'épuration. Tous les 7 ans, une opération de maintenance est organisée à la station de traitement des eaux de Limoges. Une plongée en eaux troubles...
Jeudi 6 décembre au matin. L'équipe surplombe un bassin. Un bassin d'épuration. Nous sommes à la station de traitement des eaux de Limoges.
Ce n'est pas le grand bleu
L'invitation à la baignade n'est pas très réjouissante. C'est pourtant dans cette piscine peu accueillante que Goffray va plonger. Combinaison et scaphandrier (hermétiques, il vaut mieux...), il va descendre à 9 mètres de profondeur dans une eau complètement trouble et y rester pendant plusieurs heures.On procède au toucher. Au début c'est difficile et puis, petit à petit, on arrive à faire le travail comme il faut.
Les outils au bout d'une corde et une ligne de vie jusqu'à la surface, Goffray n'est pas tout seul. Il reste en contact permanent avec le reste de l'équipe grâce à une radio.
Objectif de la mission : démonter les rampes de distributeurs d'air, essentielles au bon fonctionnement du bassin. Ces buses servent à activer les bactéries naturelles présentes dans le bassin et avec le brassage, elles dégradent les pollutions des eaux usées par oxygénation. Une fois démontées, les rampes sont vérifiées, voire remplacées si nécessaires, puis replongées au fond de la cuve.On l'entend continuellement. On le suit avec la radio et en cas de problème, l'un de nous peut plonger à tout moment pour lui venir en aide.
Cette opération de maintenance a lieu tous les 7 ans. Une intervention incontournable qui se chiffre entre 45 et 60 000 euros.
Quant à Goffray, il termine forcément sa journée par une bonne douche.