Cette semaine la direction du lycée limougeaud a signifié aux élèves que certains cours donnés en visio-conférence ne pourraient plus l’être faute de crédits.
Tout partait d’une bonne intention. Conscient que les cours seuls envoyés aux élèves ne suffisaient peut-être pas, le lycée Gay Lussac avait prévu de dispenser des cours de méthodologie par visio-conférence. Le but : garder le lien et éviter que les élèves ne décrochent seuls derrière leurs ordinateurs.
Ca nous aide parce qu'on revoit les exercices pour lesquels on a pu avoir des difficultés et ça nous permet d'être stricts et de nous tenir à un emploi du temps précis parce qu'on est obligés d'être en visio sinon les parents sont au courant. Ca nous aide à structurer notre emploi du temps.
Ce tutorat : une heure par matière et par semaine, était donc dispensé par des professeurs parfois payés en heures supplémentaires. Problème, le lycée ne dispose chaque année que d’un stock limité de ces heures et toutes avaient été utilisées.
Ces heures sont faites en plus de l'emploi du temps normal des professeurs et sont donc payées en heures supplémentaires. Le problème c'est que le volant des heures sup n'est pas suffisant et que pour le moment il n'y en a plus de disponibles. Par conséquent les professeurs ne pourront plus faire ces heures de tutorat car ils ne seront plus rémunérés. C'est vrai qu'on note un décalage entre les annonces du gouvernement qui affirme que tout est fait pour que la situation sanitaire soit surmontée au mieux et la réalité du terrain où un certain nombre d'heures manquent.
Cette aide plutôt bienvenue allait donc être suspendue, mais le rectorat a annoncé ce 24 février qu'il accepte de débloquer les crédits nécessaires pour que l’initiative se poursuive au moins jusqu’au mois d’avril. Tout est donc bien qui finit (provisoirement) bien.