A l’issue du conseil de défense sanitaire ce lundi 27 décembre, le premier ministre Jean Castex a annoncé de nouvelles mesures pour lutter contre l’arrivée du variant Omicron. Rien de très radical, mais des restrictions qui vont, à nouveau, impacter certains secteurs d’activité.
Il n’y aura pas de couvre-feu pour le réveillon de la Saint-Sylvestre. La rentrée scolaire ne sera pas repoussée. Pas de confinement en vue. Les annonces faîtes hier soir par le premier ministre Jean Castex ressemblent plus à un statut quo.
Certaines mesures vont tout de même avoir un impact, plus ou moins important, sur des secteurs d’activité déjà fortement touchés par l’épidémie de Covid-19.
Ce sera le cas, notamment, des cafetiers et restaurateurs qui ne pourront plus, pendant au moins trois semaines, servir leurs clients debout au comptoir. « Cela va représenter un manque à gagner, c’est certain. Le service au comptoir, c’est environ 10% des recettes pour une petite affaire comme la mienne. Mais c’est la moins pire des solutions, on évite la fermeture », relativise David Philippe, cafetier à Limoges.
Plus de confiseries au cinéma
Plus de café ou d’apéro au comptoir, plus de pop-corn ni de boissons non plus dans les salles de cinéma.
« Cette décision va encore nous toucher financièrement, alors qu’on est déjà à 30 à 40% de fréquentation en moins par rapport à une année normale », déplore Bruno Penin, directeur des cinémas Grand Ecran à Limoges, « Les confiseries, c’est environ 25% des recettes, et c’est souvent ce qui nous permet d’être à l’équilibre. Certes, on n’est pas directement impactés par des mesures de fermeture ou de jauge, mais tout est fait pour inciter les gens à ne pas sortir, à rester chez eux… »
Les cinémas de Limoges envisagent de mettre 30% de leurs salariés en chômage partiel dans les semaines qui viennent.
Nouvelles jauges pour les grands événements
De nouvelles jauges ont toutefois été définies pour les événements rassemblant beaucoup de public : 2000 personnes en intérieur, 5000 en extérieur.
Une mauvaise nouvelle pour le CAB qui a l’habitude de faire le plein dans son stade Amédée Domenech de 13 000 places, et qui doit recevoir l'Union Bordeaux Bègles le 8 janvier.
« Avec une jauge à 5000, on ne pourra pas ouvrir la billetterie, ce sera uniquement pour les partenaires et les abonnés, comme l’année dernière », regrette Xavier Ric, le directeur général du CAB.
Et ce alors que le club vient déjà d’essuyer un revers financier avec l’annulation à la dernière minute du derby contre Clermont-Ferrand. 1400 repas ont été donnés aux Restos du Coeur, pour une valeur marchande de 25 000€.
Le CSP, lui-aussi, devra se contenter de 2000 supporters pour les deux rencontres à domicile planifiées avant le 24 janvier. Des matchs qui auraient pourtant dû faire le plein, face au leader du championnat Boulogne-Levallois (le 9 janvier) et l’adversaire historique Pau-Orthez (le 23). Frustrant…
Au Zénith de Limoges, la plupart des spectacles prévus jusqu’au 23 janvier sont d'ores et déjà reportés. Les informations seront actualisées sur le site Internet.
