La porcelaine a fait la renommée internationale de Limoges. Pour se maintenir au plus haut niveau de l’excellence mondiale, les porcelainiers doivent sans cesse se réinventer et innover.
Des pièces extravagantes, des collaborations avec des artistes de renom, des QR code à l'or fin au dos des assiettes ou des tasses, la porcelaine de Limoges ne cesse de se réinventer.
Dimanche en Politique fait un tour d'horizon des innovations dans ce secteur des arts de la table, partie prenante du luxe à la française.
Les invités :
- Charles Bernardaud – Directeur opérationnel des Porcelaines Bernardaud
- Lionel Lostec – Directeur des porcelaines Haviland
- Daniel Betoule – Directeur général des Porcelaines de la Fabrique
- Arnaud Hory – PDG Cerinnov
Les méthodes de productions de la porcelaine évoluent avec les nouvelles technologies, des robots remplacement la main de l'homme pour certaines tâches.
Pour autant, c'est là tout l'art de la porcelaine, ce domaine conserve une part manuelle importante, avec un savoir-faire aussi reconnu qu'indispensable. Innover pour les porcelainiers, c'est doser tradition et modernité.
Les nouvelles méthodes de productions s'accompagnent aussi d'une gestion des équipes en évolution. La pénibilité, les gestes répétitifs, les entreprises s'attachent aussi à changer leurs méthodes. Les ouvriers d'autrefois sont souvent aujourd'hui des artisans-salariés. Comme ailleurs, la porcelaine doit aussi faire face à des difficultés de recrutement, et ainsi savoir se montrer attractive.
L'innovation, on la trouve aussi dans l'incontournable gestion écologique de la production. Les fours à porcelaine et leur cuisson à 1400° consomment beaucoup de gaz, de même que la cuisson des décors consomme beaucoup d'électricité.
Avant même la hausse des prix de l'énergie, les porcelainiers cherchaient à réduire leurs coûts, à limiter les rebus et à recycler leurs produits. Déjà certains sites s'équipent en panneaux photovoltaïques, mais la réflexion et l'innovation sur ce thème n'en est encore qu'à ses débuts.