A 31 ans, Angélique Arjonilla a réussi à faire de ses blessures une force. Rencontre avec cette combattante dans son club de Krav-Maga à Limoges mais aussi dans sa vie personnelle dédiée aux autres.
Les arts martiaux comme échappatoire
C’est de son père qu’elle tient sa passion pour les arts-martiaux. Lors de son décès, elle décide à son tour de commencer cette activité. Jamais elle n’aurait pensé en arriver à ce niveau. Aujourd’hui, elle est en formation pour à son tour enseigner le Krav-Maga. Une discipline développée par l’armée israélienne qui met l’accent sur l’autodéfense.
Pour Angélique le combat n’était pas que dans la pratique, elle a aussi lutté pour sa vie à elle, car elle a vécu l'enfer durant six ans.
J'ai connu la violence conjugal. Crescendo, c'est le schéma type. Ça commence tout doucement et ça monte très violemment. J’ai été l’ombre de moi-même. Quand je suis sortie de ma cage, je me suis ré-ouverte au monde et j’ai repris mes activités.
Angélique Arjonilla
Son premier cours, Angélique le donne avec le RED 87, à Limoges, sous les yeux de sa fille, impressionnée et fière : "Elle s’est mangée des coups dans la tête, elle s’est fait mal à la cheville, elle a tout fait pour y arriver et devenir formatrice", dit-elle fièrement.
Des projets pour aider les femmes en détresse
Mais la vie d’Angélique ne s’arrête pas aux tatamis. « Depuis 4 ans, je fais tout ce que j’ai envie de réaliser », bientôt enseignante de Krav-maga, mais aussi coiffeuse à domicile, serveuse, commerciale… Et surtout co-fondatrice de Mouvsisters, une association qui propose des cours de sport dans un cadre rassurant pour les mères au foyer, les femmes isolées ou celles qui ont peu de moyens. "On a besoin de gens qui aident les autres, c'est tellement chacun pour soi dans ce monde. Nous c'est que du sport mais on est aussi une oreille", confie Angélique.
Épanouie, Angélique est fière de son parcours : « je n’imaginais pas tout ça. C’est le destin et grâce aux personnes autour de moi ». Angélique a su réveiller en elle une force insoupçonnée.