Les conséquences de la crise sanitaire se font encore sentir. Beaucoup d’étudiants demeurent en situation de précarité. Quelles sont les aides ? Voici quelques réponses ci-dessous.
Marion Foubert étudie l’anglais à l’Université de Limoges. Elle habite un logement dans le centre-ville qui s’élève à 380 euros par mois. Boursière, elle perçoit mensuellement 104 euros pour l'aider à boucler son budget.
Ce mois-ci, je vais avoir à payer mon abonnement de bus de 95 euros. Donc, il me restera 200 euros pour la nourriture.
Soit environ 50 euros par semaine, à condition de ne pas avoir de dépenses imprévues. Si un achat de livre s'avère incontournable, Marion doit rapidement trouver une solution de secours.
On compte sur les proches, les parents, les grands-parents, les cousins, cousines, les frangins. On fait tout le tour de la famille.
Pour faire face à la situation, Marion espère pouvoir bientôt donner des cours. Depuis la crise sanitaire, beaucoup d’étudiants n’ont plus de petits boulots. La plupart d’entre eux ont puisé dans leurs réserves et aujourd’hui, ils se retrouvent à découvert. Désormais, les employeurs recrutent à nouveau, mais les offres restent encore difficilement compatibles avec les emplois du temps des étudiants explique Christophe Avril, directeur adjoint du Crous.
Repas à 1 euro, soutien psychologique, quels aides du Crous pour venir en aide aux étudiants ?
- Le dispositif du repas à 1 euro pour tous les étudiants bat son plein depuis sa mise en application en janvier 2021. Au lieu de 3 euros 30, les étudiants payent 1 euro le repas au Crous. Depuis le 1er septembre 2021, il ne s’adresse plus qu’aux élèves boursiers. Une mesure qui a provoqué la colère de nombreux étudiants, mobilisés le jeudi 14 octobre 2021 à Limoges. Un dispositif national qui peut être étendu aux non-boursiers sur demande.
Aujourd’hui, au Crous de Limoges, un repas sur deux est un repas à 1 euro.
- Le Dispositif d’aide spécifique permet d'apporter un soutien financier personnalisé à l'étudiant en difficulté. Au mois de septembre 2020, on a accordé 36 269 euros d’aides. Cela concernait 82 bénéficiaires, explique Christophe Avril, directeur adjoint du Crous. En septembre 2021, ces aides ont plus que doublé. 87 528 euros pour 179 bénéficiaires. 90 % de ces aides concernent des étudiants internationaux qui ne sont pas rentrés chez eux depuis deux ans et n’ont pas trouvé de jobs étudiants.
- Un soutien "détresse psychologique" a été mis en place avant la covid et est actuellement renforcé. Des psychologues et des éducateurs repèrent et tentent de sortir de l’isolement certains étudiants. Une plateforme téléphonique ouverte 24h sur 24, 7 jours sur 7 propose des consultations gratuites avec un professionnel.
- Enfin, le Crous lutte contre la précarité menstruelle (cheval de bataille de la ministre de l'enseignement Frédérique Vidal) en installant des distributeurs de protections hygiéniques dans ses résidences universitaires et ses restaurants.