A Limoges, l’association CERADER 87 sensibilise et accompagne les salariés et ex- salariés exposés à l’amiante et à d’autres produits chimiques après de récentes décisions judiciaires.
Dans de nombreux départements, Les CERADER (Collectif élimination rapide de l'amiante et défense des exposés aux risques) regroupent tous les dossiers de personnes se disant victimes de l’amiante pour les faire défendre par un avocat parisien qui engage les procédures.
En Haute-Vienne, l’antenne locale de l’association accompagne des salariés dans leurs démarches pour faire reconnaitre leur maladie comme maladie professionnelle. C’est le cas notamment d’anciens employés de l’usine Valéo de Limoges.
Ce mercredi 11 décembre 2019, une réunion a voulu sensibiliser des personnes exposées à l’amiante mais également à d’autres produits chimiques à faire reconnaitre le préjudice d’anxiété qu’elles peuvent ressentir, se sachant soumises au risque de tomber malade.
Indemnisations
Car en avril dernier, la cour de Cassation a jugé que tout salarié ayant été exposé à « l’inhalation d’amiante peut désormais faire valoir un préjudice d’anxiété en invoquant l’obligation de sécurité de tout employeur ».
Autrement dit, ce préjudice consacré en 2010 permet l’indemnisation de personnes qui ne sont pas malades mais qui s’inquiètent de pouvoir le devenir à tout moment.
Le 11 septembre dernier, cette même Cour a étendu le préjudice aux salariés exposés à une substance nocive ou toxique.
Le Cerader 87 veut donc informer et aider davantage d’anciens salariés. "On s'ouvre vers l'extérieur. Ca peut être un garage, une station essence, là où des personnes ont été en contact avec des produits toxiques" a expliqué Roger France de l'association.