Alors que les militants LR doivent choisir le 25 septembre 2021 entre une primaire ouverte et un congrès du parti pour désigner leur candidat.e à la prochaine présidentielle, tous en appellent à l'unité et à une candidature unique.
Les adhérents des Républicains se réunissent samedi 25 septembre pour un congrès dématérialisé, où ils seront appelés à choisir entre "deux méthodes de désignation", une primaire ou un congrès afin de choisir le ou la candidate qui permettrait à la droite de retrouver l'Elysée 10 ans après l'échec de Nicolas Sarkozy. Si l'on résume, le parti, qui affiche 82 000 adhérents en France, demande donc à ses membres de voter pour savoir comment voter.
En Corrèze, les principaux élus, c’est-à-dire la députée Frédérique Meunier, mais aussi le maire de Brive Frédéric Soulier ou le sénateur Claude Nougein sont des soutiens de Valérie Pécresse : il faut dire que la présidente de la région Ile-de-France fait depuis plusieurs années sa rentrée politique sur les terres de Jacques Chirac avec son mouvement "Libres!".
Concernant le mode de désignation, Frédérique Meunier souhaite une primaire "ouverte".
Ce que je souhaite, c'est une primaire ouverte mais sans anonymat pour les votants. Cela me semble plus judicieux et plus démocratique.
Le sénateur LR de la Corrèze Claude Nougein, est également en faveur d'une primaire "semi-ouverte" avec la participation des sympathisants et des autres partis de la droite et du centre comme l'UDI. "Si ce sont uniquement les militants qui votent, ce sera une catastrophe, explique-t-il. Dans ce cas, ce sont les candidats les plus radicaux qui émergent".
En Creuse, le président de la fédération Cyril Victor, n’est pas favorable à une primaire. "L'intelligence collective est là, dit-il, il faut proposer un vrai choix.
Ma préférence va à Xavier Bertrand : c'est lui qui est le mieux placé, le plus à même de rassembler au-delà de la droite et du centre.
En Haute-Vienne, le président Guillaume Guérin est également en charge des fédérations au sein du parti : un rôle de pacificateur qui implique un devoir de réserve par rapport à tous les candidats en lice, et ils sont nombreux, puisqu’outre Xavier Bertrand et Valérie Pécresse qui ne sont plus membres des LR, on trouve aussi l’ancien ministre et négociateur du Brexit Michel Barnier, le député des Alpes-Maritimes Eric Ciotti, et le médecin et maire de La Garenne Colombes Philippe Juvin.
Réunir tout le monde autour de la table, se parler. Voilà ce à quoi nous travaillons depuis 2 ans chez @lesRepublicains.
— Christian JACOB (@ChJacob77) September 9, 2021
Nous sommes rassemblés. Nous sommes prêts. Soyez-en sûr, l’alternance est pour demain. Nous gagnerons. Pour la France ! pic.twitter.com/gRYaV0Xdqy
S’il y a bien un consensus partagé par tous les élus joints au téléphone avant ce congrès, c’est qu’après plusieurs échecs successifs, la droite doit s’unir si elle veut retrouver l’Elysée.
Je suis convaincu que si nous n’avons qu’un seul et unique candidat et que nous sommes au second tour, nous gagnerons quoi qu’il arrive, que ce soit face à Emmanuel Macron ou à Marine Le Pen.
Les divers candidats en sont certainement tout à fait conscients, ne serait-ce que pour des raisons financières : une campagne présidentielle coûte cher, au moins 10 millions d’euros, ce qui peut mettre tout le monde d’accord…
Quel sera le choix des adhérents LR ? Réponse samedi 25 septembre. Comme l'expliquent nos confrères du Monde, la primaire ne fait plus recette, à droite comme à gauche. Plébiscité en 2012 et 2016, ce mode de désignation "est désormais perçu au mieux comme un « facteur de divisions », au pire comme « une machine à perdre ». Seuls les écologistes ont d'ailleurs fait ce choix pour 2022.