Procès Séréna : le père de l'enfant, grand absent des débats

Le grand absent du procès en appel de la mère de Séréna est le père de la petite, le compagnon de Rosa Maria depuis 21 ans. En dépit d'une vie commune, de la paternité trois enfants ensemble, il a été mis hors de cause, n'ayant rien vu, n'ayant rien senti, n'ayant rien ressenti.
 

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En assistant depuis lundi 7 octobre 2019 au procès en appel de Rosa Maria Da Cruz devant la Cour d'appel de Limoges, un trouble supplémentaire se ressent au moment de la clôture de ces longs débats depuis sept jours : mais pourquoi n'avoir qu'évoqué, et de loin, Domingos Sampaio Alves ?

A l'évocation de son nom, ne restent que des questions :

  • Quel homme est-il ? Quel enfant a t-il été ? De quelle famille est-il issu ?
  • Quel père a t-il été envers ses trois enfants ?
  • Quel père était-il pour leur premier fils, Gaétan, enfant attendu et accueilli
  • Quel père est-il devenu à l'arrivée surprise d'Alexandre, après 9 mois de grossesse non déclarée ?
  • Quel compagnon a t-il été pour Rosa Maria Da Cruz ?
  • Quel compagnon est-il devenu à la découverte de la petite Séréna ?

Si plusieurs experts en psychologie et en psychiatrie ont rencontré l'accusée, pas une seule expertise en psychologie et en psychiatrie n'a été lue par la Présidente de la Cour d'Assises au jury, au cours de ses débats.

Ce que savent de lui les jurés reste succinct :
  • Un temps mis en cause, il a bénéficié d'un non lieu
  • Il a été cité comme témoin à la barre de ce procès en appel mais son état de santé ne lui a pas permis de se présenter. Il a alors été porté à la connaissance des jurés qu'il était atteint de deux cancers et subissait des hospitalisations régulières
  • Il a reconnu la petite Séréna le 3 mars 2014, soit trois mois après la déclaration à l'état civil de la petite par le Conseil Départemental de la Corrèze désigné administrateur ad-hoc de l'enfant
  • Il s'exprime très peu et ne maitrise pas le français en dépit de travailler en France comme maçon
  • Il boirait souvent plus que de raison, à en croire une intervention de l'Avocat Général
  • Il est un bon père aux yeux de sa compagne Rosa Maria Da Cruz mais à la question de l'Avocat Général "Est-il un bon compagnon ?", elle a répondu spontanément "Non", sans en dire plus, mais elle "l'aime et c'est comme ça".
 

Notre dossier ► L'AFFAIRE SERENA


Peu de réponse donc aux interrogations naturelles que pose la dissimulation de l'enfant pendant 23 mois par Rosa Maria Da Cruz :
  • Comment Domingos Sampaio Alves explique t-il le fait qu'il  n'ait pas senti cette odeur que celles et ceux qui ont eu ou dû approcher le véhicule disent décrivent si pestilentielle qu'elle était sentie à l'extérieur du véhicule ?
  • Comment explique t-il le fait de n'avoir pas plus entendu le moindre bruit, alors même qu'on apprend que la pièce en travaux - lieu de vie de la petite Séréna pendant 23 mois partagé avec le coffre - jouxtait la chambre conjugale du couple au rez-de-chaussée ?
Le positionnement de Rosa Maria Da Cruz, au détour de quelques questions sur sa place au foyer, corroborent ce que l'homme, alors âgé de 48 ans, avait déclaré (assisté d'un traducteur) au premier procès devant la Cour d'Assises de la Corrèze en novembre 2018.
S'il avait avancé qu'au sein de son foyer, tout allait bien, Rosa Maria Da Cruz a déclaré cette semaine : 

Je faisait les courses, lui il travaillait, c'est normal. C'est comme ça au Portugal, les hommes sont machos, c'est comme ça.

"On sait que le compagnon de Rosa Maria Da Cruz s'est montré coquin avec quelques voisines du village", cette phrase lancée dans la plaidoirie de l'Avocate du Conseil Départemental de la Corrèze, administrateur ad-hoc de la petite Séréna laisse perplexe faute de plus d'explications et, en se référant à ce qui avait été dit lors du premier procès, on apprend un adultère encaissé par Rosa Maria Da Cruz, et qu'une plainte pour viol avait été déposée - mais classée sans suite - par une habitante du village.

Si la sexualité du couple a été abordée avec Rosa Maria Da Cruz, bien gênée et bien seule pour en parler dans le box vitré du banc des accusés, les jurés restent sans éclairage sur la réalité de la relation du couple Alves / Da Cruz.  

 

 

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