Des punaises de lit ont été détectées sur deux fauteuils d'une salle du cinéma Grand Ecran du centre-ville de Limoges. Les deux fauteuils en question ont été traités mardi 14 novembre. En attendant que la situation revienne à la normale, les fauteuils infestés ou susceptibles de l'être ont été condamnés avec de la rubalise. La salle reste ouverte et on vous explique pourquoi.
Vous l'avez peut-être remarqué si vous vous êtes assis dans la salle 10 du cinéma Grand Ecran du centre-ville de Limoges : certains sièges ont été condamnés avec de la rubalise, un scotch de chantier, depuis le mardi 14 novembre. La raison : un traitement contre la présence de punaises de lit détectées sur deux fauteuils.
C'est en effet ce qu'un spectateur nous a confié ce jeudi 16 novembre. "Je suis allé au cinéma mardi soir et me suis assis dans la salle 10. Il y avait de la rubalise sur toute la rangée du haut. Je me suis installé trois rangées plus bas. Je n'ai pas fait attention, mais en partant de la salle, je me suis rendu compte que ça grouillait de punaises de lit sur ces fauteuils ", a-t-il expliqué, souhaitant garder l'anonymat.
Le fait que la salle reste ouverte est, selon lui, "complètement irresponsable" de la part de la direction du cinéma. "En rentrant chez moi, par précaution, j'ai mis tous mes vêtements dans la machine à laver et une fois qu'ils étaient secs, je les ai mis au congélateur !"
Les deux fauteuils infestés ont été traités
Contacté par France 3, le directeur des cinémas Grand Écran de Limoges, Bruno Penin, nous précise avoir pris en compte la problématique rapidement. Il explique que les fauteuils infestés ont été immédiatement traités dès qu'il a eu confirmation de l'infestation dans cette salle. "Une entreprise spécialisée dans la détection et l'extermination des punaises de lit est venue mardi matin. Elle n'a trouvé que deux fauteuils concernés par la présence de ces insectes. On a traité dans la foulée, on a fait le nécessaire tout de suite. C'est aussi pourquoi les sièges étaient condamnés, le temps que les produits fassent effet et se dissipent."
L'intervention de l'entreprise a été faite sur demande du cinéma, qui a reçu la semaine dernière un appel d'une cliente. "Elle nous a gentiment prévenus qu'elle avait été piquée par des punaises de lit, mais elle ne savait pas où elle avait été en contact avec les insectes. Étant donné qu'elle est venue dans notre cinéma durant cette période, et au cas où elle en aurait apporté dans la salle, nous avons préféré faire appel à une entreprise spécialisée pour vérifier s'il y en avait ou non", explique Bruno Penin.
Enfin, selon le directeur, si la salle reste ouverte, "c'est parce que la société spécialisée dans les punaises de lit leur a indiqué qu'il n'était 'pas nécessaire de fermer la salle, étant donné que l'infestation était très circonscrite sur ces deux fauteuils'."
Afin de rassurer tout le monde, M. Penin a souligné qu'une vérification sera faite dans les prochains jours pour s'assurer que toutes les punaises de lit ont bien été tuées. "Il faut deux à trois jours pour qu'elles meurent", a-t-il indiqué.
Quand la panique l'emporte sur la raison
Conscient de la phobie des gens pour ces petites bêtes, il reconnaît que "c'est un problème récurrent dans les cinémas qui s'est accru dernièrement."
Dans un contexte de psychose généralisée, qui a mis dernièrement l'exécutif sous pression, chaque signalement de punaise de lit est à prendre avec précaution, comme le raconte le responsable : "Il y a trois mois, il y a une dame très virulente qui nous a appelés. Elle disait qu'elle avait été piquée par des punaises de lit dans l'une de nos salles. On a fait une inspection, rien. Quelques jours plus tard, elle est revenue se confondre en excuses, car elle s'était rendu compte que le responsable était finalement le chien de ses amis. »
À la rentrée 2023, la panique avait envahi l'Hexagone, en particulier dans l'Ile-de-France, où de nombreux signalements de punaises de lit avaient été effectués dans les trains, les métros, les cinémas, les hôpitaux, les écoles ou les universités. Une réunion interministérielle a eu lieu le 6 octobre dernier, sans donner de réponses concrètes.