Après l’incendie d’un immeuble abandonné, rue de la boucherie à Limoges, en février 2018, les immeubles vétustes non habités, pour l’instant non recensés, sont sur la sellette. Le maire vient d’alerter les parlementaires sur le phénomène de squats.
C’est une problématique récurrente dans les villes : les immeubles ou maisons laissés à l'abandon par leurs propriétaires. Certains sont squattés. Et parfois, des incendies se déclarent avec des issues dramatiques comme en février dernier dans la célèbre rue de la boucherie à Limoges, en plein cœur historique, où une personne est décédée lors du sinistre.
A Limoges, pour l'instant, aucun inventaire ne répertorie le nombre de bâtiments abandonnés et squattés.
Emile-Roger Lombertie, maire de Limoges a écrit aux parlementaires en mars 2018 pour les alerter sur son impuissance face au phénomène de squat. Pour l'élu, il faudrait changer la loi et permettre au maire d'une ville de se substituer au propriétaire d'un bien pour déloger des occupants illégaux.
Alors que des associations d’aide aux sans-logis déplorent le nombre important d’appartements non habités, les riverains d’immeubles vétustes souhaitent que les propriétaires fassent un effort pour rénover les façades dégradées même si le cahier des charges est contraignant. Guillaume Blain, commerçant :
Les bâtiments de France nous imposent une décoration assez stricte au niveau de nos façades mais au-dessus et à côté, ça ne suit pas forcément.
Rénovation des immeubles
Les travaux de rénovation sont très coûteux mais il existe des dispositifs, notamment avec la ville, pour aider financièrement les propriétaires à rénover leurs biens. Didier Borrel, directeur de la Direction Départementale des Territoires en Haute-Vienne :On essaye d’inciter les propriétaires à se tourner vers les dispositifs qui existent pour bénéficier de subventions qui leur permettront de réaliser les travaux qu’ils souhaitent avec un montant qui peut être intéressant au-delà de 50 % par exemple.