Réduire son empreinte carbone en laissant la voiture au garage ? Après les vélos en libre accès, Limoges Métropole teste la trottinette électrique. De juillet 2018 à mars 2019, huit exemplaires sont mis gratuitement à disposition du public.
Huit trottinettes électriques sont arrivées à la Maison du V’Lim de Limoges. Elles sont mises gratuitement à la disposition du public depuis le mois de juillet 2018. Le modèle choisi pour être testé est la "Trottix", une trottinette à assistance électrique fabriquée en France.
Quand eco-mobilité rime avec priorité
Depuis 2015 la location de vélo compte près de 6000 contrats signés pour les 735 deux-roues de la flotte. Fort de cette réussite Limoges Métropole poursuit son engagement. Objectif : inciter des usagers plus jeunes à limiter leur empreinte carbone en utilisant la trottinette électrique. Pourtant Limoges n'est pas une ville réputée pour ses problèmes de circulation mais l’éco-mobilité est une préoccupation pour l'agglomération. Limoges Métropole s’est engagée dans PCET, un Plan de Climat Énergie Territorial pour lutter contre le réchauffement climatique. Parmi les objectifs : diminuer de 20 % les émissions de gaz à effet de serre à l’horizon 2020.
Une solution ou un fléau ?
Limoges se donne jusqu'au mois de mars 2019 pour dresser le bilan de l'expérimentation. Il sera alors temps de dresser le profil des utilisateurs et il sera alors décidé de reconduire ou non la mise à disposition de la trottinette.Il faudra sans doute, aussi, se préoccuper de la place de ces engins dans l'espace public car si les trottinettes électriques sont plus écologiques, elles sont en passe de devenir un vrai problème dans plusieurs villes à travers le monde.
Elles sont faciles d'accès, se faufilent partout, réduisent les trajets mais de San Francisco à Paris en passant par Madrid, la prolifération de ce moyen de locomotion inquiète. Barcelone vient d'adopter un règlement : la circulation y est interdite sur les trottoirs et seules les trottinettes les plus puissantes ont le droit de circuler sur la chaussée.
En France, la ministre des transports compte inclure une réglementation spécifique dans son projet de loi d'orientation des mobilités en incluant des règles d'usage dans le code de la route : "Ces engins électriques, qui peuvent rouler très vite, ne doivent pas être sur les trottoirs, mais sur la chaussée ou les pistes cyclables", a annoncé Elisabeth Borne, "les maires pourront adapter en fonction des situations locales", a-t-elle ajouté.
La réglementation actuelle
Pour le moment, il n'existe que des précautions d’usage :- Circulation uniquement sur les zones piétonnes ou les trottoirs.
- Vitesse maxi de six kilomètres par heure comme les piétons.
- Si vous ne respectez pas ces conditions vous encourez une amende de 135 euros.