Une quarantaine de sapeurs-pompiers de Limoges étaient à Paris mardi 15 octobre 2019 pour la journée de mobilisation nationale. La profession n’avait pas connu une telle manifestation depuis 2006. Ils ont obtenu quelques avancées, mais le mouvement se poursuit.
Depuis le mois de mars, ils sont en grève. Mardi 15 octobre 2019, une quarantaine d’entre-deux sont allés à Paris pour manifester : les sapeurs-pompiers de Limoges lancent un appel à l’aide.
Comme leurs collègues de toute la France, ils dénoncent des conditions de travail qui se dégradent :
Dans un même temps, selon le syndicat, le Schéma départemental d’analyse et de couverture des risques envisage de réduire les effectifs de nuit de 37 à 30.On a de plus en plus d’interventions secondaires à faire, Car il n’y a plus de médecins dans les campagnes, explique Alain Bideau, secrétaire-adjoint FO des Sapeurs-pompiers 87.
Résultat, le nombre d’interventions explosent ces dernières années.
Autre point de crispation des sapeurs-pompiers : la prime de risque qui reste inférieure à celle des policiers. Elle équivaut aujourd’hui de 19% du salaire, et n’a pas été réévaluée depuis 1991.Je pense qu’on ne pourra plus répondre aux besoins de départs, renchérit Jean-Christophe Laurent, chef de centre-adjoint. Notamment à Beaubreuil, on va se retrouver avec un effectif insuffisant pour pallier aux départs de feux ou aux accidents.
Sur ce point, les pompiers ont obtenu une avancée :
Autre rendez-vous attendu : le 4 novembre 2019 avec le Haut-commissaire aux retraites, Jean-Paul Delevoye.Le 14 novembre, un rendez-vous avec le Ministre de l’Intérieur, les payeurs (l’Association des départements de France et l’Association des maires de France) et les syndicats est programmé, ajoute Nicolas Corneloup, secrétaire général FO Sapeurs-pompiers 87. Nous demandons une réévaluation de cette prime car nous sommes désormais exposés à de nouveaux risques.
Pour l’instant, les sapeurs-pompiers maintiennent leur mouvement de grève jusqu’à la fin de l’année.