Le site du laboratoire Boiron à Limoges va fermer

C'est une conséquence du déremboursement de l'homéopathie : le leader mondial du secteur a annoncé ce mercredi 11 mars 2020 la suppression de plus de 600 postes en France. Treize sites vont fermer, dont celui de Limoges qui emploie une vingtaine de personnes à Ester Technopole.

Lorsque le site limougeaud des laboratoires Boiron nous avait - une fois n'est pas coutume - ouvert ses portes en janvier dernier dans le cadre d'un reportage sur le déremboursement de l'homéopathie, la directrice Estelle D'Artensec n'avait pas caché son inquiétude.

Depuis le début de la campagne de dénigrement sur l'homéopathie il y a deux ans, l'activité de notre site a baissé de 10 à 15%.



Le couperet est tombé ce mercredi 11 mars. Le laboratoire Boiron, leader mondial de l'homéopathie, a annoncé la suppression de 646 postes en France, soit environ un quart de ses effectifs dans le pays.

Au total, 13 des 31 sites français vont fermer, dont le site de Limoges qui s'occupe de la préparation et distribution des commandes pour 580 pharmacies sur un large territoire allant de Chateauroux à Cahors. Il emploie aujourd'hui une vingtaine de personnes.
11 autres sites de préparation-distribution comme celui de Limoges sont concernés par une fermeture, ainsi que l'un des trois sites français de production, l'usine de Montrichard dans le Loir-et-Cher.

Jointe au téléphone, Estelle d'Artensac, comme les 18 salariés limougeauds à qui elle a appris la nouvelle cet après-midi, accuse le coup.

La fermeture du site de Limoges est prévue pour mars 2021. Ces quatre prochains mois, des négociations vont s'ouvrir avec les syndicats pour envisager des propositions de reclassements. Mais même au sein des 15 sites de préparation restants, il va y avoir des baisses d'effectifs, donc les reclassements en interne seront compliqués.


Depuis le 1er janvier 2020, l'homéopathie n'est plus remboursée qu'à hauteur de 15% en France (contre 30% auparavant), et ne sera plus du tout prise en charge par l'Assurance Maladie à partir du 1er janvier 2021.

L'ancienne ministre de la santé Agnès Buzyn avait pris cette décision en s'appuyant sur un avis de la Haute autorité de santé, selon lequel les preuves de l'efficacité des traitements homéopathiques sont insuffisantes.
 
D'autres sites sont affectés dans la Nouvelle-Aquitaine, comme à Pau et à Canéjean. 
 

 
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