Des centaines de Limousins participeront, dimanche 24 novembre, au marathon de la Rochelle. Un rendez-vous qui fait partie des incontournables pour les coureurs de Haute-Vienne, d'autant que la pratique du "running" se développe en France. Un sport simple qui peut être pratiqué par tous à condition de respecter ces quelques conseils.
C'est un phénomène qu'on peut observer en allant dans les magasins spécialisés, lors de nombreux trails ou sur le pont Saint-Etienne à Limoges. Dans la ville, ils sont toujours plus nombreux à enfiler une paire de baskets pour aller courir dehors. Chacun à sa propre motivation : "Pour me dépenser, pour me faire du bien et pour faire travailler mon cœur", décrit une coureuse, "C'est pour le bien-être, qu'il soit mental ou physique", ajoute un autre.
On oublie nos soucis ! On les récupère après, mais, pendant un laps de temps, on est bien dans sa tête.
un coureur à Limoges
En effet, le premier bénéfice est psychologique. Selon Eric Charles, psychiatre au CHU de Limoges qui accompagne de nombreux sportifs, la course permet de s’aérer l’esprit, de s’évader. Mais l’effort libère aussi des hormones et favorise même la création de neurones. "On produit des enzymes dans notre cerveau qui sont des engrais de nos neurones et qui vont être fabriqués de façon plus importante par l'activité physique régulière."
À partir de trois fois quarante-cinq minutes par semaine, on a vraiment un effet, très bon, sur le stress, l'anxiété, sur le moral.
Eric CharlesPsychiatre
Le succès des clubs de running
Le running peut aussi être bon pour le moral grâce à sa convivialité. Kilomètre 42, un club de running de la Haute-Vienne, réalise ses séances au stade Beaublanc. Tous les âges et les profils s'entraînent même quand les journées raccourcissent. "Depuis deux ans, on a une augmentation de 20% du nombre d'adhérents. On a beaucoup de jeunes et beaucoup de nouveaux", constate Sabine Debord, présidente du club.
La pratique en club a un autre avantage : l’encadrement par des spécialistes permet de progresser en évitant de se faire mal. Au programme de la séance du club ce soir-là : entraînement fractionné et en côte. "On équilibre les efforts et la récupération, qui permet toujours d'être dans la maîtrise de l'effort qu'on va fournir. C'est quand on commence à déséquilibrer ça qu'on prend le risque de se blesser. La fatigue engendre la blessure", explique Laurent Durand, un entraîneur.
Prévenir les maladies
Que ce soit en ville ou en pleine nature, la course est encouragée, car plus l’effort est important et régulier, plus le sport permet de prévenir des maladies. "Plus, on va augmenter son volume, et son intensité, plus on va réduire son rythme de cancer et de diabète, où toutes les maladies métaboliques", précise Guillaume Gerbaud, médecin du sport.
On récupérera mieux en ayant fait du sport, entre neuf heures et douze heures. On sera plus performant entre 17 heures et 19 heures, grosso modo.
Guillaume GerbaudMédécin de sport
L’être humain est fait pour courir et il n’y a pas de risque particulier pour les articulations. Mais pour ceux qui reprennent le sport, une visite médicale n’est pas superflue. "On fait souvent un électrocardiogramme de repos. En fonction de l'âge des gens, on peut parfois faire, une épreuve d'effort, qui va permettre de déceler la capacité métabolique des gens et de les aiguiller un petit peu au moins au départ. Ils vont pouvoir ensuite le peaufiner par eux-mêmes, avec un entraîneur spécifique."
Toute l’année, les courses sont nombreuses dans la région et ailleurs, comme le marathon de la Rochelle, le dimanche 24 novembre. L’objectif n’est pas la médaille olympique, mais simplement la santé, et le plaisir, et ce, quel qu'en soit le sport.