Vingt-neuf gilets pare-balles déclassés de la police municipale de Limoges ont été envoyés en Ukraine, mardi 3 octobre. Une opération à l'initiative d'une association, qui collecte des gilets inutilisés pour aider les civils ukrainiens.
Un an et huit mois après le début de la guerre en Ukraine, la solidarité continue. Mardi 3 octobre, 29 gilets pare-balles déclassés de la police municipale de Limoges ont été envoyés en Ukraine.
L'opération a été réalisée grâce à l'association Gilet Ukraine, qui collecte des gilets pare-balles inutilisés pour aider les civils ukrainiens.
« C'est la première fois qu'on fait ça. On a envoyé tout notre stock : vingt-neuf gilets pare-balles déclassés. On les change tous les cinq ans pour des questions de normes, pour qu'ils soient plus légers, etc. Mais ils sont toujours en état d'être utilisés », explique Cyril Sarlin, responsable de la direction sécurité à la mairie de Limoges.
« Si le gilet n'a jamais reçu de balle, il reste en bon état »
Une opération à l'initiative de l'association Gilet Ukraine, qui collecte des gilets pare-balles qui ne sont plus utilisés par les services de police français. Créée en mars 2022, l'association a collecté « plus de 3 000 gilets au total », affirme Fiona Sellin, gestionnaire logistique.
« La durée de vie d'un gilet pare-balles est de cinq à dix ans. Ensuite, ils sont censés être détruits en étant brûlés, mais cela coûte cher aux collectivités et pollue à cause des fumées. C'est donc un moyen d'aider la population et les soignants ukrainiens, tout en réduisant les coûts pour les communes et l'impact environnemental. Si le gilet n'a jamais reçu de balle, il reste en bon état », développe-t-elle.
Outre les gilets, l'association récupère les tenues des policiers, comme les combinaisons et les chaussures de sécurité. « Cela peut toujours servir. Certains n'ont plus de vêtements », ajoute Mme Sellin. Tout le matériel est anonymisé avant d'être envoyé, c'est-à-dire que tous les signes distinctifs relatifs à la police sont enlevés.
Cette année, l'association a décidé de mettre les bouchées doubles pour récupérer au maximum de matériel. Une opération, intitulée tour de France pour la paix, a été mise en place : « On demande aux communes, comme Limoges, s'ils ont du matériel en bon état à donner. On fait en même temps de la sensibilisation. Beaucoup de collectivités nous contactent également de leur propre chef. »
Après Limoges et Ajaccio, Aubervilliers et Bayonne contribueront également à l'opération humanitaire.