En avant-première du festival Foutez-nous la paix !, un concert pour la paix a eu lieu ce samedi 14 octobre, à Saint-Junien. Le festival, qui débute mercredi 18 octobre, abordera notamment la question de la paix au Congo ou le conflit en Ukraine. Un événement au cœur de l'actualité, après l'attaque du Hamas contre Israël.
Alors que la quatrième édition du festival Foutez-nous la paix ! débutera mercredi 18 octobre à Saint-Junien, en Haute-Vienne, un concert pour la paix a eu lieu ce samedi 14 octobre, assuré par l'orchestre d'harmonie municipal.
On ne peut pas penser à la paix sans parler des ravages de la guerre : tel était le thème des morceaux choisis par l’orchestre.
« L'intention était d'évoquer la paix et son pendant, la guerre, en musique, avec des pièces choisies pour l'occasion. C'est souvent sous forme d'hymnes que ces choses sont traitées et c'est vrai que les compositeurs avaient tendance à célébrer les victoires plutôt qu'à parler de la paix. Par exemple, on a choisi une adaptation de La Marseillaise par le collectif Champ libre, qui propose une version alternative de notre hymne national, transformée en hymne pacifiste et anti-militariste », explique François Guimbaud, directeur du conservatoire et de l'orchestre d'harmonie de Saint-Junien.
« Bien sûr qu'il faut penser à la paix, mais il faut surtout qu'on la fasse ! »
Un concert de grande qualité, émaillé d'extraits écrits choisis dans la littérature. Un peu plus émouvant encore au regard de l’actualité.
« On a réfléchi à une sélection de textes et aussi, comment pouvoir dire ces textes. On a proposé un voyage entre des auteurs classiques, comme Erasme ou Victor Hugo, en passant par des écrivains contemporains, comme Louis Mandler. Notre volonté était de réussir à raconter ses textes de manière intime avec le public. C'est pour ça qu'on a fabriqué une petite scène avec un pont au milieu des spectateurs, avec une lampe au-dessus de la tête, pour créer une sorte de bulle avec le public », détaille Charles Meillat, comédien à l'Etoile bleue et pour le collectif Champ libre.
Avec gravité, les bruits des armes en Israël, en Ukraine ou ailleurs, le public l’a bien à l’esprit. Une soirée plus que jamais nécessaire. « Bien sûr qu'il faut penser à la paix, mais il faut surtout qu'on la fasse !, lance une spectatrice. Si on cherche encore le sens que peuvent avoir musique et poésie dans le monde, eh bien, cela a été dit ce soir. »
Outre cette soirée, le festival Foutez-nous la paix est d'autant plus nécessaire qu'il est unique en France, n'étant pas subventionné. Durant deux semaines, débats, films, conférences gesticulées, repas, spectacles ou encore randonnées traiteront de thématiques telles que l'eau, un bien commun en danger, la question de la paix au Congo, ou le conflit en Ukraine.