Les départements ont la compétence de l’aide sociale et notamment de l’accompagnement des mineurs non accompagnés. 146 adolescents sont concernés en Haute-Vienne. Reportage avec une association.
Ce jeudi 20 décembre, les élus du conseil départemental se réunissent pour examiner les orientations budgétaires pour l'an prochain. Le budget est avant tout social. La collectivité gère notamment l’aide aux MNA : les mineurs non accompagnés.
Ils sont aujourd’hui 146 adolescents de 16 à 18 ans, originaires surtout d’Afrique (Mali, Guinée et Côte d’Ivoire) et aussi d’Asie (Pakistan, Afghanistan). Jusqu’à 18 ans, tous les mineurs bénéficient de la protection de l’Etat.
Arrivés souvent par hasard à Limoges en train, les jeunes étrangers sont dirigés vers le conseil départemental puis vers des associations spécialisées comme Damina. Les mineurs sont reçus par des éducateurs multi cartes qui leur donnent des cours de français et les aide à rentrer en contact avec écoles et employeurs. La plupart sont motivés pour trouver un travail et se former. Lisa Barry, Directrice de plateformes d'insertion - Institut Don Bosco indique à ce sujet :
Ça pourrait être une chance pour les départements. Les jeunes apportent une main d’œuvre pour l’artisanat local en recherche de jeunes motivés et sérieux.
Parcours de vie
L’accompagnement se heurte toutefois à une vraie difficulté : leur parcours de vie. Des psychologues sont d’ailleurs à leur écoute dans les associations. Pour Jean-François Germaneau, chef de service au Conseil Départemental de Haute-Vienne :
Leur parcours est caractérisé par la violence qu’ils ont subie. Avec la traversée de la Méditerranée et parfois avant dans leur enfance.
Les jeunes se disent contents de poser leur sac à Limoges pour se reconstuire. Ils témoignent tous d’une énergie qui les aide à grandir, sans s’attarder sur leur passé.