Témoignage. "C'est comme un arbitre de foot", cet agriculteur est aussi juge de concours bovin

Publié le Écrit par Philippe Mallet et Nicolas Chigot
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En amont du concours national Limousin qui se tient du 13 au 15 septembre à la Souterraine (Creuse), nous partons à la rencontre d'un juge. Car qui dit concours, dit juge. Et la particularité dans les compétitions agricoles, c'est que les juges sont aussi des éleveurs. Juge et partie, pensez-vous alors ? Pas si sûr, si l’on en croit Vincent Dumont, installé à Nedde.

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Sur les hauteurs de Nedde, impossible de la louper. L’exploitation des Dumont est bien visible. Leur nom est inscrit en lettres géantes avec les médailles gagnées par cette famille de sélectionneurs.

Une formation spécifique

Mais Vincent, lui, a décidé d’aller encore plus loin.  "Un juge, c'est quelqu'un qui doit être là pour départager ses collègues, parce qu'il y a des règles du jeu. C'est comme un arbitre de foot. Il y a des critères qui sont définis sur les animaux et plus l'animal est proche des critères, mieux il sera classé sur un concours".

Évidemment, quand il juge, il ne présente pas ses propres animaux. C'est à l'issue d'une formation de quatre jours qu'il a pu endosser cette casquette. Quatre jours pendant lesquels il a appris le positionnement des morceaux de viande, le développement musculaire et squelettique des animaux. Il faut aussi savoir commenter au micro et faire partager et accepter son jugement. 

Cette fonction, l’éleveur la pratique depuis 2017. Des centaines de concours à son actif. Cantonaux, départementaux et nationaux.

Du travail ! 

Une sacrée expérience qui lui permet aujourd’hui d’avoir un regard acéré sur ses bêtes.

"Là, j'ai un jeune mâle, il s'appelle Ouini. Il a un bon filet, une bonne attache d'épaules. Après derrière, c'est un animal qui au niveau de son bassin est, peut-être, un petit moins développé que certains. La génétique est là, donc on espère qu'il va retransmettre certaines qualités qu'il a et que sa maman peut avoir aussi". 

Pour en arriver là, il a fallu bosser. Enquiller des journées de formation pour bien connaître les caractéristiques de la race, les références du standard. Tout en gardant sa sensibilité.

" Les animaux que je préfère, ce sont plutôt les animaux mixtes viande qui ont du poids, qui ont beaucoup de viande dans les morceaux nobles, c'est-à-dire dans le dessus. Tout ce qui est filet, faux-filet, le rumsteck derrière qui s'attache juste sur le bassin. J'y fais vraiment très attention. Et après, je regarde aussi beaucoup la finesse d'os. Plus l'animal sera fin d'os, plus il y aura un rendement de carcasse élevé".

En tout cas, Vincent Dumont n’oublie jamais que le jour de l’épreuve, ses confrères présentent leurs meilleurs animaux. Alors, il lui faut de la tenue pour départager, sur le ring, ces bêtes de concours.

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