L'enquête va devoir confirmer qu'il s'agit bien d'un règlement de compte. Le site des échanges de tirs est, en tout cas, connu pour être un point de deal au nord de Limoges.
Le Procureur de la République de Limoges devrait décider ce mardi soir des suites de la garde à vue des deux personnes interpellées après les violences survenues dans la nuit de dimanche à lundi dans le quartier de la Bastide à Limoges.
Deux mineurs de 16 et 17 ans ont été sérieusement blessés, mais leurs jours ne sont plus en danger, de source proche du dossier.
La Brigade Anti Criminalité (BAC) est intervenue dimanche soir entre 23 heures et minuit pour des tirs dans ce quartier situé au nord de Limoges. Le site de la fusillade serait celui d'un point de deal.
Le syndicat de policiers Alliance publie ce matin un communiqué et détaille : "Quelques minutes après ces faits, la BAC de nuit a interpellé, dans le quartier de Landouge, deux personnes en lien avec ces tentatives de meurtres." Ce sont ces deux personnes qui étaient toujours en garde à vue ce mardi.
Toujours selon Alliance, l'intervention a été "difficile". En effet, les policiers auraient été mis en joue par les auteurs présumés et menacés par une arme de poing. Finalement, les forces de l'ordre n'ont pas eu à faire usage de leurs armes, car les individus ont pris la fuite.
Concernant l'enquête, la piste du règlement de compte semble sérieusement étudiée. On peut lire dans le communiqué : "ALLIANCE POLICE NATIONALE déplore que ces règlements de compte, qui semblaient être l’apanage de la cité phocéenne, s’étendent maintenant sur tout le territoire avec un effet boule de neige qui illustre un manque de moyens pour faire face à une délinquance de plus en plus violente."
Pour Laurent Nadeau, délégué départemental du syndicat Alliance Police en Haute-Vienne, ce type de règlement de compte n'est pas nouveau à Limoges, mais le syndicaliste est inquiet de constater que des mineurs sont désormais impliqués. Sa réaction au micro d'Antoine Jégat et Matthieu Dégremont :