La 57ᵉ édition du Tour du Limousin - et désormais aussi du Périgord - s’est ouverte, ce mardi 13 août, avec une première étape entre Boisseuil près de Limoges et Auzances dans la Creuse. Ce tour cycliste se déroule juste après les JO et en présence de Valentin Madouas, médaillé d’argent à Paris dans le cadre de la course en ligne. Le champion a été ovationné avant le départ de cette première épreuve.
Cette première étape a été remportée par le Vénézuélien Orluis Aular.
Mais c’est un fait, une évidence, une lapalissade même : la star du jour, c'est Valentin Madouas. Ses fans l'ont attendu de pied ferme sur le parking réservé aux équipes sportives. Certains étaient équipés d'appareils photos, d'autres du traditionnel "stylo papier" pour obtenir un précieux autographe.
Dans leur ferveur, ils en ont peut-être presque oublié que le coureur adulé allait bientôt s'élancer sans rien négliger, question stratégie. "On visera les étapes plus difficiles pour moi et on aura notre sprinteur pour les deux étapes un peu moins dures. J'espère qu'on va pouvoir remporter un maximum d'étapes ici et se faire plaisir surtout", confie Valentin Madouas.
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Une ambiance joviale, le coup d'envoi
À ce moment-là donc, avant le départ, c’était la fête, avec le souvenir encore fort des JO dans toutes les têtes. "On est dans la dynamique des Jeux. Ça tombe vachement bien, par rapport aux autres années, où on est tout isolés. Là, c'est vraiment bien. Après, le parcours cette année est très très dur. Mais, c'est la tradition du Tour du Limousin d'avoir une épreuve difficile et les coureurs viennent ici, pour cela d'ailleurs", souligne Christian Courbatere, président du Tour du Limousin Organisation.
Des supporters bretons avaient même osé faire le déplacement pour soutenir le médaillé, natif de Brest. Ils étaient armés de pancarte et des maillots de l’équipe engagée. Toutefois, ils restent prudents sur les pronostics. "Toutes les équipes présentent quand même un ou deux leaders, en jeune. On va voir. Ça peut être un très bon Tour de Limousin", commente Jacques Rocher, supporteur de l'équipe de Valentin Madouas.
Moment de nostalgie pour les anciens
Tout cela a laissé un peu songeurs les plus anciens. Jacky Pradaud, par exemple, 630 courses au compteur, autant de gagnées, et dans le regard, des souvenirs d’une autre époque. "On avait des vélos qui faisaient, quinze, vingt kilos, se remémore l'ancien coureur. Maintenant, on voit qu'ils sont faits avec du carbone, c'est très léger les vélos. Il ne faut pas qu'ils touchent un mur avec, parce que le vélo est foutu, il faut le changer." Ce n’est pas ce qu’on souhaite à Valentin Madouas et aux autres coureurs de cette grande boucle en Limousin et Périgord.