Les Jeux Olympiques viennent de s'achever : le retour à la réalité a sonné pour les bénévoles qui ont vécu deux semaines intensives, riches en émotion. Alice Raffard, Limougeaude, a aidé à encadrer les épreuves de football à Bordeaux. Elle nous raconte son expérience qui restera à jamais gravée dans sa mémoire.
"C'est fou", résume Alice Raffard, 22 ans, tant les mots lui manquent pour décrire cette expérience indescriptible. Son parcours de bénévole a commencé il y a deux ans, lorsqu'elle a postulé pour participer aux JO 2024 : "J'en avais envie, c'était l'occasion. J'avais déjà fait du bénévolat dans mon club de handball ou d'autres manifestations sportives. C'est en rapport avec mon domaine d'étude, je suis en filière, STAPS, management du sport", détaille-t-elle.
Deux ans plus tard, elle prend ses bagages, direction Bordeaux pour les épreuves de football. Elle est en charge des photographes. La jeune femme est d'abord étonnée de la mission, mais finalement, le poste lui permet de profiter pleinement de la compétition : "Au tout début, quand j'ai appris que j'avais la gestion des photographes, je pensais qu'on allait les accompagner à la fin des matches ou au bord du stade, se remémore l'étudiante. Au final, on était très proche du terrain, tout près des joueurs. C'était vraiment incroyable, surtout pendant le match de la France".
Au final, on était très proche du terrain, tout près des joueurs. C'était vraiment incroyable.
Alice Raffardbénévole aux JO
"Léon, Léon, Léon"
Son cœur a en effet vibré au rythme des rencontres et les souvenirs se sont accumulés. "Je me souviens du match Japon Paraguay. Le Japon avait énormément de photographes alors que le Paraguay en avait que quelques-uns, c'était surprenant. L'ambiance était globalement toujours bonne, sauf pour Argentine - France, où il y avait un peu moins de cohésion entre les supporteurs", décrit la bénévole.
Pourtant, il y a bien un moment qui restera gravé dans sa mémoire : "Il y avait un match qui devait avoir lieu juste avant une épreuve de Léon Marchand, raconte-t-elle. D'un coup, on a entendu un énorme mouvement de supporteurs. On se demandait avec une collègue pourquoi est-ce qu'ils criaient ? Tout le monde avait les yeux rivés sur les téléphones et ils ont commencé à crier en chœur "Léon !" C'était vraiment beau."
Tout le monde avait les yeux rivés sur les téléphones et ils ont commencé à crier en chœur "Léon !" C'était vraiment beau.
Alice Raffardbénévole aux JO
Elle n'a pas eu l'occasion d'approcher les joueurs, mais les performances sportives des athlètes lui ont mis les étoiles dans les yeux. Après la fin des épreuves à Bordeaux, la Limougeaude s'est offert un dernier ticket, en tant que spectatrice cette fois, pour assister aux dernières épreuves à la capitale, avant la fin des Jeux.
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Une expérience inspirante
La jeune femme a été touchée par l'hommage rendu aux bénévoles lors de la cérémonie de clôture : "Quand j'ai vu les volontaires montés sur scène, je me suis dit 'Mais pourquoi ils n'en ont pas appelé d'autres ?' plaisante-t-elle. C'était un travail énorme et pour Paris 2024, il y a vraiment eu une attention particulière accordée aux bénévoles, ne serait-ce que dans les matchs dans lesquels on prenait le temps de nous remercier."
Je m'en souviendrai longtemps. C'est à refaire.
Alice Raffardbénévole aux JO
De retour à Limoges, la jeune femme est déjà nostalgique : "J'avais envie de continuer, j'avais envie de le revivre. Je m'en souviendrai longtemps. C'est à refaire. C'était une de mes rares expériences de stade et voir autant de supporteurs, de gens réunis, ça m'a encore plus motivée pour l'avenir", confie-t-elle.
Ces Jeux lui ont donné de l'énergie pour poursuivre ses projets. Elle souhaiterait devenir team manager pour une équipe de sport. Mais pour l'heure, elle se prépare pour son master à Lyon et regarde déjà vers les JO de Los Angeles : "J'attends que ça ouvre pour postuler."
