Neuf hommes et femmes de nationalités étrangères et française ont été présentés à une juge d'instruction ce matin à Bordeaux. En décembre, et en avril, deux vagues d'interpellations avaient abouti à la mise en examen de 19 personnes pour proxénétisme aggravé.
Menée par la juridiction interrégionale spécialisée de Bordeaux, en collaboration avec la police de Limoges, cette opération a mobilisé une trentaine d'agents.
Mardi, à 6h du matin, les policiers ont investi les domiciles des suspects. Six personnes ont été interpellées.
Dans un second temps, trois propriétaires ont été convoqués et entendus en garde à vue pour avoir loué des appartements à des femmes se livrant à la prostitution.
Ces neuf personnes sont d'origine macédonienne, bulgare, turque et française.
Trois d'entre elles vont donc être déférées ce matin au Parquet de Bordeaux pour être mises en examen.
Deux ans d'enquête, trois vagues d'arrestations
Ces investigations s'inscrivent dans une procédure initiée en février 2012 qui avait notamment permis de mettre en évidence que trois "bars associatifs" situés dans le secteur de la place Carnot à Limoges servaient de lieu de rendez-vous entre clients et prostituées.En décembre dernier, la police de Limoges, avec le concours de policiers bordelais, avait interpellé neuf hommes et une femme de 23 à 63 ans, dans le cadre d'un réseau de prostitution turc et bulgare.
Début avril, cinq autres personnes ont été arrêtées.
Au total, dans cette affaire, une soixantaine de prostituées ont été entendues.
Ecoutez le Commissaire Aurélie Besançon, chef de la Sûreté départementale de la Haute-Vienne :
Augmenter les rondes à Limoges
La nouvelle équipe municipale envisage, pour sa part, plusieurs mesures.Outre le recours à la vidéo surveillance dans le quartier de la gare, elle prévoit de déployer 40 policiers municipaux pour assurer des rondes de nuit, d’ici à la fin de l’année.
Au delà de ce volet sécuritaire, elle entend également agir sur le plan de l'urbanisme, en réhabilitant une partie des immeubles situés dans les rues à proximité du Champ de Juillet, afin de limiter l'essor des réseaux de prostitution, bien visibles à Limoges depuis quelques années, et qui donne une image peu flatteuse de la ville quand la presse nationale en fait ses gros titres.
Ecoutez Christian Uhlen, adjoint au maire chargé de la sécurité :