Face à la multiplication des cyber-attaques la région Nouvelle-Aquitaine met en place un dispositif de prévention et de riposte grâce aux compétences d'une unité de recherche de l'Université de Limoges.
C'est presque devenu banal. De plus en plus d'entreprises, de collectivités ou d'administrations sont victimes d'attaques informatiques qui mettent en péril leur sécurité, et même parfois, leur pérennité.
Avec la crise sanitaire, la généralisation du télé-travail et la dématérialisation d'une partie de plus en plus importante des procédures, les risques se sont encore accrus ces dernières années.
Mais beaucoup d'entreprises refusent encore de porter plainte lorsqu'elles sont victimes d'une cyber-attaque et d'un chantage. Il est donc difficile de chiffrer avec précision l'ampleur du phénomène.
Une nouvelle forme de criminalité
Dans un tiers des cyber-attaques recensées ayant abouti, le préjudice est supérieur à 10 000 euros. Pour inverser cette tendance, la solution la plus efficace est d'intervenir en amont.
A la faculté des Sciences de Limoges, depuis 1986, une unité d'enseignement et de recherche baptisée Cryptis s'est spécialisée dans les questions de cryptologie et de sécurité des systèmes d'information. Reconnue par l'Agence Nationale de Sécurité des Systèmes d'Information (ANSSI), membre de l' International Cyber Security Center of Excellence (INCS-CoE), Cryptis mène des recherches et a déjà formé des milliers d'étudiants en cyber-sécurité.
A l'université de Limoges, 35 ans d'expérience reconnue en matière de cyber-sécurité
Elle sera bientôt la tête de pont d'une structure mise en place par la région Nouvelle-Aquitaine pour aider les entreprises, les collectivités et les administrations à faire face à ces nouvelles menaces.
Aujourd'hui les étudiants travaillent sur des cartes-mémoire confiées sous scellés par la Gendarmerie. Ils vont devoir apprendre à les décoder.
Demain ils seront les spécialistes en cyber-sécurité indispensables à la prévention et à la lutte contre une nouvelle forme de criminalité.