Un parcours pour prendre en charge le mal de dos au CHU de Limoges

Ce lundi 18 octobre est marqué par la journée mondiale contre la douleur. Il s’agit de sensibiliser à l’importance de décrire sa douleur, et au droit d'en être soulagé. Le CHU de Limoges a mis en place un centre de la douleur chronique qui reçoit notamment des patients souffrant de mal de dos.

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80% de la population française souffrira au moins une fois dans sa vie d'une douleur au niveau de la colonne vertébrale. On l'appelle parfois "tour de reins", "lumbago"... Dans le milieu médical, on parle de "lombalgie commune".

"On est fatigué par la douleur"

Nous avons rencontré Chantal Virgo, patiente prise en charge au CHU de Limoges. Depuis des années, elle souffre de rhumatismes. Ce qu'elle souhaite plus que tout : avoir moins mal au dos.

Elle raconte : "J’ai des douleurs intenses, alors je cherche des solutions, des coussins, un truc qui masse derrière… J’ai cherché toutes les solutions possibles pour avoir moins mal. J’ai mal au dos pour conduire, m’allonger, faire les tâches ménagères... On est fatigué par la douleur."

Chantal Virgo sera prise en charge au centre de la douleur chronique pendant 3 jours. Elle va suivre un parcours spécifique pour traiter au mieux sa lombalgie.

Isolement social et professionnel

Marine Pugibet, rhumatologue, explique : "Le problème de la lombalgie, c’est que c’est l’affection la plus invalidante dans le monde. En France, c’est la première cause d’arrêt de travail, d’accident du travail, et d’invalidité professionnelle. C’est responsable d’un isolement social et professionnel, et ça engendre des coûts très importants."

D'où la nécessité d'une prise en charge précoce, avec de nombreux professionnels : médecins, infirmières, psychiatres, kinésithérapeutes, et une ergothérapeute qui écoute et donne des conseils concrets. Virginie Lafabrie-Arnaud se base sur son expérience pour aider ses patients : "On n’a pas de baguette magique, mais les ergothérapeutes ont rassemblé tout ce que les patients ont dit au fur et à mesure, les postures qu’ils ont trouvé et qui les ont soulagé... On va redonner ces conseils et ça va leur faire gagner du temps."

Casser le cercle vicieux de la douleur

Étirements, manipulations, séances d'élongations sont également au programme. Julien Collin, kinésithérapeute, détaille : "Ces élongations permettent de casser le cercle vicieux de la douleur, qui fait qu’on a mal : on anticipe la douleur, on bouge moins bien, on bouge moins, et on va être plus douloureux. On va redonner de la mobilité."

Il existe d’autres outils, comme l’hypnose ou la "neurostimulation électrique transcutanée", un boîtier et des électrodes portables pour soulager le mal.

Dans la majorité des cas, les lombalgies traitées à temps passent en quelques semaines. Ce parcours de soins permet aussi d’apprendre à apprivoiser sa douleur, à mieux bouger, et à mieux vivre.

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