Le ministre délégué aux transports était en Creuse ce 29 novembre au matin pour évoquer les difficultés de mobilité au quotidien en zone rurale. Dans l'après-midi il assistera avec le premier ministre au comité de suivi de la ligne POLT. Invité de l'édition ICI 12/13 sur Fance 3 Limousin, François Durovray a aussi évoqué l'avenir de la compagnie Ryanair à Brive et à Limoges.
La mobilité en zone rurale, c'est l'une des difficultés majeures à laquelle se heurtent intervenants et bénéficiaires de la Maison de l’emploi et de la formation Pays Ouest Creusois (MEF23), située à La Souterraine. À leur rencontre ce vendredi 29 novembre, le ministre délégué aux transports François Durovray a pu mesurer concrètement ces difficultés, et proposer des pistes de solution : "La solution peut être ferroviaire, mais aussi par le développement de solutions routières, car express ou covoiturage" a-t-il déclaré sur notre antenne.
POLT, ligne maudite, train de la colère
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À Limoges dans l'après-midi, le ministre délégué aux Transports assistera, en compagnie du premier ministre Michel Barnier, en déplacement en Limousin lui aussi, au comité de suivi de la très chaotique ligne POLT. Incidents, pannes, retards à répétition, la liaison ferroviaire Paris-Orléans-Limoges-Toulouse dysfonctionne depuis des années.
Je sais que le temps est long quand on prend le train régulièrement, mais les engagements de l'Etat seront tenus.
François Durovray,Ministre délégué aux transports
En mai dernier, l'annonce d'un nouveau report de la livraison des nouvelles rames destinées à remplacer le matériel roulant vétuste a fait monter d'un nouveau cran l'exaspération des voyageurs. Initialement prévue en 2023, l'arrivée de ces rames Oxygène a été reportée une première fois à 2025 par leur constructeur espagnol CAF. Les premières ne seront finalement mises en service qu'à partir de 2026 et jusqu'en 2027.
De plus, SNCF Réseau a annoncé des interruptions de trafic en journée, en raison de travaux entre Orléans et Paris en 2025-2026.
À ce sujet, François Durovray reconnaît le "constat connu de tous d'une ligne dégradée", et tente de se montrer rassurant "avec la perspective d'une nouvelle ligne entièrement rénovée, non seulement sur les voies, mais avec de nouvelles rames, dans trois ans désormais".
Quel avenir pour Ryanair en Limousin ?
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Le 21 novembre dernier, la compagnie low cost Ryanair menaçait de ne plus desservir dix aéroports en France, dont ceux de Brive et Limoges, en réaction à l'augmentation de la "taxe Chirac", taxe internationale de solidarité sur les billets d'avion, votée par l'Assemblée nationale dans le cadre du budget 2025.
Il a intérêt à continuer à faire voler des avions, tout simplement parce qu'il a des clients.
François Durovray,Ministre délégué aux transports
Là aussi, le ministre délégué aux transports se veut rassurant : "Le patron de Ryanair est coutumier des menaces. J'ai rendez-vous avec lui le 4 décembre et je suis convaincu qu'il me confirmera qu'un aéroport comme Brive est essentiel pour tous les touristes anglais, tous ceux qui ont une résidence secondaire dans la région. Il n'est pas ennemi de son propre intérêt", affirme François Durovray.
Il rappelle que la taxe concernée n'est pas appliquée aux compagnies aériennes mais aux voyageurs, et précise que l'Etat accorde un crédit d'impôt aux transporteurs aériens "vertueux" qui utilisent des "carburants verts".
