L'association "Urgence ligne POLT" hausse le ton quelques semaines après le report de la livraison de nouvelles rames de train destinées à la ligne Paris-Orléans-Limoges-Toulouse. Dans un courrier, elle demande au ministre des transports de prendre ses responsabilités vis -à-vis du constructeur et brandit la menace d'organiser un train de la colère.
La colère ne descend pas. L'association "Urgence ligne POLT" a envoyé un courrier au ministre des Transports Patrice Vergriete, comme le rapporte ce dimanche 26 mai 2024 nos confrères de France Bleu Limousin. Son conseil d'administration s'est réuni hier pour aborder notamment le nouveau retard de livraison des rames Oxygène destinées à la ligne Paris-Orléans-Limoges-Toulouse, comme l'indiquent ses membres sur X :
🚨🚆#URGENCEPOLT
— Stéphane DELAUTRETTE (@SDelautrette) May 26, 2024
➡️ Moment important samedi matin avec le CA extraordinaire d’Urgence Ligne Polt suite au retard annoncé de la livraison des rames oxygène (2027 au lieu de 2023 puis 2025).
➡️ La sidération est partagée et nous nous engageons à interpeller collectivement le… pic.twitter.com/S3BX7BEoiR
Initialement annoncées pour 2023, les premières ne seront finalement mises en service qu'à partir de 2026 et jusqu'en 2027. Plusieurs semaines après l'annonce d'un nouveau report "inacceptable".
Dans ce courrier, l'association demande au ministre des Transports "d'intervenir auprès de l'entreprise CAF", le constructeur espagnol des rames Oxygène, pour "mettre en œuvre les moyens humains et techniques nécessaires" pour la livraison des rames, explique Jean-Claude Sandrier, le président d'"Urgence ligne POLT et de brandir la menace des pénalités de retard.
Réduction des prix, réorganisation des travaux
Par ailleurs, l'association réclame aussi la "réduction d'au moins 50% du prix des billets" sur la ligne jusqu'à l'arrivée des nouvelles rames. Le ministre des Transports promet de "voir comment on peut avoir cette compensation par rapport aux retards des rames Oxygène".
Enfin, "Urgence ligne POLT" demande également au ministre de faire pression sur SNCF Réseau sur le déroulement du chantier. L'entreprise a annoncé des interruptions de trafic en journée, en raison de travaux entre Orléans et Paris en 2025-2026. Une annonce "irrecevable, voire irrespectueuse", dénonce l'association dans son courrier. "On n'a pas le choix en fait pour faire les travaux. À un moment donné, on est obligé de paralyser le trafic", a défendu début mai sur France Bleu Berry, Patrice Vergriete.
Mais pour l'association, SNCF Réseau doit "revenir sur cette décision" et peut mettre en place des travaux "sur une voie" ou "de nuit" pour limiter les conséquences sur les usagers.
Un train de la colère
Pour se faire entrendre, Jean-Claude Sandrier envisage de mettre en place "un train de la colère" en novembre prochain à l'occasion du Congrès des maires de France, "sur toute la ligne de Toulouse jusqu'à Paris". Il souhaite adresser un message : "Nos régions comptent" et c'est "invraisemblable" que l'État ne puisse rien faire pour accélérer les choses.
(Avec AFP)