Les médiateurs de quartiers règlent les conflits au quotidien. Présentes en journée à Limoges depuis 2002, les équipes ont été renforcées en 2011 avec la mise en place de correspondants de soirée. Ils sont 13 à intervenir chaque soir entre 18h et 1 heure du matin à Limoges.
18 heures : première étape pour l'équipe que nous avons suivie dans le quartier de Beaubreuil à Limoges. Avant l'heure du repas, parents et enfants sont encore nombreux à profiter de la météo clémente et à se promener dans les rues.
Depuis 2012, le passage des correspondants de soirée est bien perçu par les habitants. Tous ont appris à faire confiance à ces professionnels de la médiation qui peuvent intervenir de 18 heures à 1 heure du matin tous les soirs en cas de conflit de voisinage sur la voie publique mais également dans les immeubles si besoin. Une présence qui rassure tout le monde et qui permet de mettre fin à des petites querelles qui auraient pu dégénérer sans cette intervention bienvenue.
Nuisances sonores, problèmes de voisinages en tout genre, assistance aux personnes isolées, prévention des risques ou encore information et relais avec les différents services d’astreinte ou d’urgence : les interventions peuvent être nombreuses lors d'une soirée, avec une problématique qui revient régulièrement : les conflits intergénérationnels. Objectif donc : rassurer mais également alerter avant que la situation ne dégénère. Pour Hamid Ghobrini, en charge de la médiation, il s'agit de
prévenir toute forme de marginalisation, toute forme de rupture".
Une présence qui vient en complément d'une surveillance policière renforcée et de l'installation de caméras de vidéo-surveillance. Elles sont déjà en place dans le quartier du Val de l'Aurence et une vingtaine d'autres caméras seront installées d'ici 2017 dans les quartiers de la Bastide et Beaubreuil. Priorité affichée par la ville : lutter contre des passages à l'acte qui interviennent de plus en plus tôt. La mairie de Limoges qui a récemment procédé à des rappels à l'ordre pour des jeunes mineurs qu'il s'agit aussi d'aider (ainsi que leur famille) avec l'aide de l'école et du sport selon Christian Uhlen, adjoint à la mairie de Limoges en charge de la sécurité (LR).
Les correspondants de soirée ont aussi un rôle à jouer pour relayer les besoins des habitants ! Aidés de l'association Mix'cités, ils ont ainsi mis en place des soirées sportives tous les lundis dans le nouveau gymnase du Val de l'Aurence. Depuis un an, de très nombreux jeunes se sont appropriés cet espace. Une action positive pour nouer des liens et faire circuler la parole : car ces correspondants qui travaillent quotidiennement sur la question du "bien vivre ensemble" disposent d'une seule arme : le dialogue.
Intervenants dans le reportage : Dorothée CHABAUDIE, directrice clientèle chez Limoges Habitat; Nordin Bouaziz, correspondant de soirée à Limoges ; Hamid Ghobrini, responsable de la médiation ; Christian Uhlen, adjoint au maire de Limoges en charge de la sécurité et du rappel à l'ordre (LR) et Pablito, habitant du quartier du Val de l'Aurence