En raison d'une pénurie, la ville de Limoges n'est plus en mesure, depuis début février 2017, d'assurer les vaccinations contre l'hépatite B dans son centre municipal. Une pénurie constatée au niveau national et dénoncée par une association de patients.
Le centre municipal de vaccinations de Limoges est confronté, depuis début février 2017, à une pénurie de vaccins contre l'hépatite B. Une pénurie qui touche l'ensemble du territoire français. Une association de patients a décidé d'écrire à la ministre de la Santé Marisol Touraine, pour avoir plus d'informations sur cette "situation inédite" et sur sa durée.
Cette situation "est particulièrement dommageable pour les patients dialysés, en attente d'une greffe ou greffés", souligne la Fédération nationale d'aide aux insuffisants rénaux (Fnair) dans un communiqué daté du 15 février. En effet, "le vaccin contre l'hépatite B fait partie des vaccinations indispensables chez les insuffisants rénaux, en particulier chez les hémodialysés en attente de greffe rénale", précise-t-elle.
"Depuis plusieurs jours", la Fnair se dit alertée "par ses représentants régionaux et par plusieurs structures de dialyse à propos d'une préoccupante rupture d'approvisionnement de ces vaccins, qui ne permet plus d'assurer partout une prise en charge conforme aux recommandations".
"Les seuls renseignements dont nous disposons aujourd'hui font état de +fortes tensions+ sur l'approvisionnement des deux vaccins contre l'hépatite B aujourd'hui disponibles en France, depuis la fin de la commercialisation, en novembre 2016, de Genhevac B Pasteur (laboratoire Sanofi Pasteur MSD): Engerix B 20 (laboratoire Glaxosmithkline, GSK) et HBVAXPRO 10 (MSD Vaccins)", écrit la fédération. "La distribution de ces vaccins à l'hôpital serait contingentée; en ville elle serait purement et simplement interrompue".
Début février, l'agence du médicament ANSM signalait pour sa part de "fortes tensions d'approvisionnement" depuis janvier, pour ces vaccins. Ces derniers faisant l'objet d'une "distribution strictement contingentée" à l'hôpital et d'"une rupture de stock" en ville.
L'ANSM précisant que " le Haut Conseil en Santé Publique a été saisi afin d’élaborer dans les meilleurs délais, des recommandations /priorisations de vaccination dans ce contexte."