Vente de chouquettes dans les supermarchés, appel aux dons : pour acheter un véhicule adapté au handicap de leurs fils, ces parents multiplient les actions

Nous avons rencontré cette famille en février dernier, alors qu'elle lançait un appel aux dons pour financer un véhicule adapté. Neuf mois après la publication de notre article, où en est le projet ? Nous avons rappelé Simone et Michel Bessaguet. Ils se sont lancé dans une opération de collecte dans les supermarchés pour boucler le budget qui s'élève à 51 000 euros.

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Sébastien Bessaguet a eu 39 ans en octobre dernier. Né polyhandicapé. Il ne marche pas, ne parle pas et ne mange pas tout seul. Depuis 2012, il passe la semaine dans une maison d'accueil spécialisée. Chaque week-end, chaque jour férié et toutes les vacances, ses parents - Simone et Michel - le ramènent à la maison familiale à Saint-Brice-sur-Vienne, en Haute-Vienne.

Au moment d'installer leur fils dans la voiture, les parents rencontrent à chaque fois la même difficulté : Sébastien pèse 55 kg, son fauteuil, 38. "On met le fauteuil dans le véhicule à deux, mais au départ, je le prends tout seul, car il n'y a pas assez de place, explique Michel Bessaguet. Et pareil quand on doit ressortir le fauteuil. Ça fait énormément de manipulations qu'on pourrait éviter si on avait un véhicule adapté."

Il y a aussi les consultations médicales, très nombreuses : "On l'emmène à tous ses rendez-vous, Sébastien est suivi par plusieurs docteurs, raconte Simone, par téléphone ce 18 novembre. Il faut que ce soit nous, car on sait ce que le médecin a dit. Tant qu'on pourra le faire, on le fera." 

"Dans quelques années, je ne pourrai plus du tout le manipuler…"

Pour améliorer grandement le quotidien de cette famille, il faudrait un véhicule de transport de personnes à mobilité réduite (TPMR), mais le financement pose un problème et les aides financières pour s'équiper sont soumises à condition. Chaque situation est étudiée au cas par cas.

"On a contacté le conseil départemental, le conseil régional, la communauté de communes Porte Océane du Limousin, la CPAM, la CAF, les caisses de retraite, le ministère du Handicap… On nous dit systématiquement que ça n'entre pas dans le cadre, qu'il n'y a pas d'enveloppe dédiée pour cela", nous expliquait Simone en février dernier. "Nous n'avons pas sollicité notre petite commune, conscients que leur budget est trop limité." 

Un besoin qui devient de plus en plus pressant au fil du temps : "J'arrive encore à le soulever, mais je commence à avoir des douleurs au niveau du dos. Dans quelques années, je ne pourrai plus du tout le manipuler…", regrette le père de famille de 67 ans. Depuis notre reportage, le papa souffre également de tendinite à l'épaule, ainsi que d'arthrose. 

51 000 euros à trouver 

La famille a lancé une cagnotte en ligne en février 2024. À l'époque, les parents espéraient trouver 47 000 euros, mais il leur faudra en réalité 51 000 euros pour acheter le véhicule le plus adapté : "On voulait une rampe, mais la MDPH a conseillé d'installer une plateforme élévatrice", explique la maman, âgée aujourd'hui de 61 ans.  

La MDPH (Maison départementale des personnes handicapées) a fait savoir qu'elle participerait à hauteur de 7000 euros pour l'aménagement du véhicule.

Pour faire face à cette somme considérable, la famille a décidé d'ouvrir, le 2 février 2024, une cagnotte en ligne : "Un véhicule TPMR pour Seb". Elle restera ouverte jusqu'en février 2025. 

Des chouquettes dans les supermarchés

Pour tenter de ramener des fonds, Michel Bessaguet et son épouse se sont lancés dans une nouvelle aventure : ils vendent régulièrement des chouquettes dans les magasins Super U des alentours. C'est l'enseigne qui leur fournit gratuitement la marchandise depuis septembre 2024 : "On a commencé à Saint-Junien, car le directeur nous a proposé de faire ce stand. C'était sa façon à lui de nous aider. On a fait depuis Aixe-sur-Vienne, Nexon, Feytiat, Chabanais... On va le faire au Palais-sur-Vienne. On arrive à récolter environ 500 euros à chaque fois. Un week-end, on a récolté à 1400 euros." 

Neuf mois après le début de la collecte, il reste encore beaucoup à faire : 6000 euros ont été récoltés à la mi-novembre.

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