Dans une rencontre accrochée face à une équipe du Mans très athlétique, le Limoges CSP a su s'imposer, dans le money-time, 82-75. Voilà Limoges bien installé, pour l'instant, dans le Top 8 du Championnat, synonyme de belle fin de saison. Mais rien n'est encore fait, hormis sans aucun doute le maintien.
Ce n'est sûrement pas la plus belle victoire de la saison, mais Dieu, ou plutôt Saint Pierre, qu'elle est précieuse !
Le succès à Pau dimanche dernier a été validé ce mardi 12 avril à Beaublanc, par les hommes de Massimo Cancellieri, en s'imposant face au Mans.
Certes, ce fut par moments laborieux, avec pas moins de 9 pertes de balles en première mi-temps (11 au total).
Certes, Limoges a bénéficié, tout en la provoquant, de la maladresse des Manceaux (à peine à 36% en première mi-temps, 43% au final).
Certes les supporters du CSP ont manqué de défaillir quand, dans la dernière minute du match, les adversaires sont revenus à deux longueurs, suite à un trois points presque assassin.
Mais ceux qui s'étaient un rien ratés en Béarn ont pris ce soir leurs responsabilités.
Quel Demonte Harper hallucinant une nouvelle fois, avec ses 25 points, 9 rebonds et ses 32 d'évaluation !
Quel CJ Massinburg retrouvé, 21 points et 6 rebonds !
Quel "confortable" Nicolas Lang, véritable "Rolls-Royce" de cette équipe, avec ses 16 points !
Et même quel précieux Hugo Invernizzi au moment opportun !
En fait, comme le confiait ce même Nicolas Lang en conférence de presse d'après-match, quel état d'esprit, quel professionnalisme, ce soir, et même, face à une équipe mancelle réputée plus athlétique que Limoges, quels engagement et répondant dans cette équipe !
Et même s'il le réfute comme toujours ("La victoire n'appartient qu'aux joueurs"), quel Massimo Cancellieri !
Après un début de rencontre accroché (10-10 à la 5ème), qui cependant voyait Grismay Paumier marquer les premiers points limougeauds après presque deux minutes et trois ratés, un Demonte Harper en feu marchait quasi seul sur ses adversaires, et avec ses 11 points en sept minutes seulement, le CSP se détachait, 18-11.
Las, dans les quatre premières minutes du deuxième quart, Limoges encaissait un violent 1-10, ramenant Le Mans en tête et obligeant l'ancien pompier Cancellieri (dans sa jeunesse) à prendre un temps-mort pour éteindre l'incendie !
Pourtant, avec plusieurs tirs à longue distance salvateurs, le CSP reprenait la tête, et atteignait la pause nanti d'une avance de 8 points, 36-28.
On avait néanmoins l'impression d'une équipe avec plus de Diesel que dans nos voitures, un comble actuellement !
Cela dit, le CSP nous ayant plus habitué à de mauvais troisièmes quarts qu'à ce deuxième, on ne pouvait qu'espérer avoir mangé notre pain noir, pour rester Limousin, dans la veine de Georges Clancier...
Et, de ce fait, jusqu'à sept minutes après la reprise, tout se passait plutôt bien (58-47 sur un trois points de Lang, encore et toujours lui).
Mais sur un dunk dévastateur de TaShawn Thomas, Le Mans recollait un rien au score en moins d'une minute (58-52 à la la 28ème).
CJ Massinburg offrait cependant un peu d'air à ses coéquipiers, et à Beaublanc, dans l'ultime minute de cette reprise, d'abord sur un merveilleux contre défensif, puis sur une faute obtenue en attaque, et primée de ses deux lancers-francs (61-52 à la 30ème) !
Le Diesel était oublié, la réussite était là, le suspense un peu moins, que demander de plus ?
Hé bien, un dernier quart haletant !
Oh, ce n'était d'abord pas évident, puisque Limoges se détachait gentiment, comptant jusqu'à 13 points d'avance, après seulement deux minutes.
Mais alors qu'il ne restait que deux minutes trente, après un contre défensif suivit de deux shoots ratés, Le Mans inscrivait le trois points de l'espoir, ramenant la marque à 75-68.
Et dans la foulée, comme dit au début, les Manceaux revenaient à seulement deux longueurs, 77-75, à l'entame des ultimes soixante secondes...
Beaublanc ne respirait plus !
Harper d'abord, au tir et au rebond, puis Massinburg et Invernizzi, aux lancers-francs, se chargeaient cependant de sceller la rencontre, dans un chaudron debout et exultant.
Après la victoire dans le Clasico, tous s'offraient alors un beau moment de liesse et de communion tonitruantes !
C'est donc, comme l'a souligné après Massimo Cancellieri, plus une équipe que son basket qui s'est imposée ce mardi soir.
Un succès qui donne des ailes et des envies pour la suite.
Mais en bon alsacien, Nicolas Lang insistait sur le fait que rien n'était encore fait, hormis le maintien, ce qui était le premier objectif.
Il reste en effet six matchs aux Limougeauds pour assurer les play-offs, pas encore mathématiquement acquis, néanmoins éspérables et pourquoi pas, dans la partie haute du classement.
Cela passera, après sans doute une journée "off" bien méritée, par un gros match à Fos-sur-Mer, le 19 avril prochain, un adversaire à ne pas mésestimer, malgré son classement actuel.
Parce qu'après, il y aura, entre autre, un déplacement à Dijon, et les réceptions de Monaco et de Lyon-Villeurbanne au programme.
Bref, le CSP et ses supporters ont de quoi être heureux.
Mais encore de quoi s'enflammer !
