En France, l’inflation était de 5.6% sur un an en mars et explose davantage du côté de l'alimentation. En ce long week-end de Pâques, la consommation change-t-elle face à ces hausses de prix ? Illustration dans un marché de Limoges.
Les allées du marché sont encombrées par les paniers et les sacs de courses. Ce long week-end de trois jours inspire les clients : "On en fait un peu plus. Foie gras, des choses qu'on ne fait pas toute la semaine..."
Paroles de clients
Faire attention à son budget est devenu nécessaire, avec 15.8% d’augmentation sur les prix alimentaires en mars.
Conséquence ? Certains produits, réputés chers, sont mis de côté : "La viande oui. En revanche, le fromage, je ne peux pas m'en passer. Les huîtres ? C'est pour cela que je viens ici !".
Le repas traditionnel reste sacré pour ce client : "On est 16 à la maison pour le dimanche de Pâques, je pense que le budget est conséquent. Il y aura le gigot."
Paroles de commerçants
Sur le marché, les commerçants, producteurs ou revendeurs, défendent leurs prix qu’ils estiment attractifs. Le comportement des consommateurs et la hausse des étiquettes ne se ressentent pas sur leur chiffre d'affaires. "On ne sent pas forcément de baisse malgré la conjoncture. On est impactés, comme tout le monde, par le prix des carburants, du gaz pour la rôtisserie, mais en termes de recettes, on ne se plaint pas."
Reste à savoir si le constat sera le même sur la durée. Les prix de l'alimentation ont bondi en février et en mars, selon l’Insee. Une hausse qui devra être confirmée mi-avril.