VIDÉO. Journée mondiale contre la maladie d'Alzheimer : "Au Mas Rome, c'est notre quotidien"

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Reportage au sein de l'EHPAD du Mas Rome de Limoges Intervenantes : -Dr Olivia Merle, médecin régulateur des EHPAD de la ville de Limoges -Murielle Malinchier, infirmière coordinatrice de l'EHPAD du Mas Rome de Limoges ©Jean-Martial Jonquart, Matthieu Degremont - France Télévisions

Ce jeudi 21 septembre, c'est la journée mondiale contre la maladie d’Alzheimer. Son dépistage, et potentiellement, son traitement, ont fait d’énormes progrès ces dernières années, mais ces avancées ne résoudront pas tout. Reportage au Mas Rome, un EHPAD de Limoges spécialisé dans l’accueil des patients atteints de cette maladie.

Au Mas Rome, c'est tous les jours la journée d'Alzheimer. Cet EHPAD de Limoges accueille 86 résidents porteurs de la maladie et/ou de troubles neurocognitifs apparentés. Depuis 2016, l'établissement a également mis en place un accueil de nuit d'urgence pour soulager les aidants (proches, familles, amis qui s'occupent sept jours sur sept de personnes atteintes de la maladie). 

Cette maladie touche près d'un million de personnes en France, avec 225 000 cas chaque année : "il y a une impression que les cas explosent, car les gens sont de plus en plus sensibilisés, et sont diagnostiqués plus tôt", affirme la Docteure Olivia Merle, médecin régulateur des EHPAD de la ville de Limoges.

Les facteurs de risque

Tabac, cholestérol, manque d'exercice physique... Les facteurs de risque sont nombreux, mais la prévalence de la maladie augmente avec l'âge : à 65 ans, 2% de la population est susceptible de la développer ; au-delà de 80 ans, cela s'élève à 15%.
Le diagnostic est fait grâce à une IRM (Imagerine par Résonance Magnétique) et peut être confirmé par une ponction lombaire et une prise de sang.

Les traitements

"Il existe des traitements, mais les traitements miracles n'existent pas", explique Olivia Merle. "Le but est que la personne porteuse de cette pathologie ait son autonomie le plus longtemps possible".

Au Mas Rome, l'équipe soignante utilise les thérapies non médicamenteuses auprès des résidents : ateliers, jeux, médiation animale, musicothérapie ou encore aromathérapie. Ces activités permettent de conserver l'autonomie : "On sait que cette stimulation et ces occupations à longueur de journée vont agir sur les troubles du comportement et stimuler la mémoire qu'il reste chez nos résidents", selon Muriel Malichier, infirmière coordinatrice. D'autant que leurs effets ne sont pas constatés que sur les seuls malades : "Il ne faudra jamais oublier et négliger toute stimulation cognitive à côté, que ce soit pour les résidents, mais aussi pour les aidants à côté qui s'épuisent au quotidien".

Espoirs de guérison ?

"Heureusement qu'on a de l'espoir, c'est pour cela que la recherche avance", s'exclame Olivia Merle. "Des traitements sont à l'essai aux Etats-Unis et en France. Ils s'adressent à des gens jeunes, dont le diagnostic a été établi. Ces traitements s'attaquent à l'anatomie pathologique du problème cérébral de la maladie d'Alzheimer, ils la font donc régresser au niveau du cerveau. Mais on constate qu'il y a des effets secondaires : "Puisque le traitement s'attaque à la paroi des vaisseaux sanguins, qui peuvent s'ouvrir, cela peut créer des hémorragies cérébrales". De plus, si ces médicaments semblent prometteurs, ils s'appliquent seulement en début de diagnostic.

Les enjeux sont immenses face à cette maladie qui touche des patients de plus en plus jeunes : en France, 9% des malades ont moins de 65 ans.

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