L'agroalimentaire est l'un des secteurs les plus polluants. Consommations d’énergie, pollutions, gaspillage, même si les pratiques évoluent, les conséquences de la production de notre alimentation sont là, à toutes les étapes.
L’agroalimentaire en Nouvelle-Aquitaine compte 77 900 salariés, plus de 10 000 entreprises, pour un chiffre d’affaires de 35,6 milliards d’euros. Ce secteur est donc porteur, mais il représente environ ¼ des émissions de gaz à effet de serre. L'émission "Se Réinventer" vous explique la longue transition écologique des professionnels.
Maison Delouis, parc naturel Périgord-Limousin. Chez cet industriel, des milliers de condiments, mayonnaise et moutarde sont produits chaque jour. Mais chez ce professionnel qui fournit de nombreuses marques de la grande distribution, un volet prend de l’ampleur ces dernières années : l’empreinte environnementale.
On a toujours été attaché à concevoir des produits avec une faible empreinte environnementale, notamment parce qu’on est installé dans le parc naturel, préserver la nature qui nous entoure c’est primordial pour nous.
Gaël Brabant, directeur général Maison DelouisSe Réinventer, France 3 Nouvelle-Aquitaine
Pour y parvenir, plusieurs investissements ont été réalisés ces dernières années. Le dernier en date : une machine qui permet de façonner les contenants sur place. "On part d’une préforme, on la chauffe, on la rentre dans un moule et on la gonfle. Grâce à cela, les contenants arrivent donc compactés, ils prennent beaucoup moins de place. Un camion de ces contenants nous permet de produire finalement 7 camions de bouteilles. On a donc une économie de six camions", précise Gaël Brabant.
Avant d’ajouter, "on a également installé des panneaux photovoltaïques sur notre toit. Aujourd’hui, sur la toiture, on a mis des panneaux photovoltaïques qui vont générer 17% de notre consommation d’énergie".
Une dynamique encourageante avec les professionnels de demain
À l’IUT du Limousin, des futurs professionnels de l’agroalimentaire sont formés. "On voit une évolution depuis une dizaine d’années, les élèves sont beaucoup plus sensibles à ces enjeux-là. Lorsqu’on leur demande par exemple de fabriquer des produits, ils vont aller vers une recherche de recette plus simple, saine, avec le moins d’ingrédients possibles. Ils pensent aussi à optimiser les aliments dans leur entièreté pour limiter les déchets", explique Etienne Bertrand, responsable de la licence professionnelle, métier de la qualité au sein de l’IUT du Limousin.
Produire plus sain et avec moins d’impact sur l’environnement, c'est LE défi de demain, si la transition commence à s’engager dans le secteur de l’agroalimentaire, le chemin reste long pour parvenir à une production verte et soucieuse de l’environnement.
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