Le vendredi 27 décembre, un homme a braqué une caissière du magasin Carrefour Contact de Seebach (Bas-Rhin). Si le préjudice financier est faible, le gérant s'inquiète. D'autant que d'autres cambriolages du type ont eu lieu dans le département dernièrement.
Il est 18h30, dans le Carrefour Contact de Seebach, ce vendredi 27 décembre. Ce soir-là, entre Noël et le jour de l'an, les clients, essentiellement des habitués, font leurs emplettes. Dans le magasin, deux caissières sont à leur poste.
C'est alors qu'un homme fait irruption. "Il est arrivé cagoulé et s'est directement présenté aux caisses et a sorti son flingue", explique le gérant du magasin, Pascal Schellhorn. "Là, il a commencé à demander l'argent, mais la caissière était avec un client. Il était donc impossible d'ouvrir la caisse", continue-t-il.
Le braqueur s'impatiente alors et sort un couteau de sa poche. "Là, il commence à taper sur la caisse et hurle sur mon employée. La caisse finit par s'ouvrir et elle lui donne les billets", poursuit Pascal Schellhorn.
Ce dernier explique que l'homme est ensuite parti à pied après avoir braqué sa femme avec son arme à feu. "Il est sorti dehors et un client qui achetait une bombonne de gaz l'a poursuivi. Mais il a réussi à prendre la fuite avant l'arrivée des gendarmes", conclut le gérant. "Tout ça pour un préjudice de 450 euros ! Ce n'est pas sur le plan financier que ça fait le plus mal. Mais sur le plan psychologique..."
La caissière braquée était en effet en poste depuis seulement dix jours. "Elle est revenue ce matin, comme sa collègue qui est en formation. Elles sont toutes les deux jeunes, ça choque quand même", témoigne Pascal Schellhorn au lendemain des faits.
D'autres enseignes cambriolés les jours précédents
"On ne sait plus quoi faire... On a les caméras mais qu'est-ce qu'on peut faire de plus ? Il faut que les flics le chopent. Et même s'ils le chopent, combien de temps ils vont le tenir? On a autre chose à faire que de courir après les braqueurs", s'inquiète le gérant du magasin, au milieu de ce village de moins de 2 000 habitants.
Sur Facebook, Pascal Schellhorn a posté un message pour faire part de ce braquage. Sous le post, parmi les nombreux messages de soutien, certains internautes y voient un lien avec un autre événement du genre : le cambriolage du magasin Leclerc de Roeschwoog, à 20 kilomètres de là, le 21 décembre, soit six jours avant.
"Ça m'étonnerait que ce soit le même. On ne parle pas du même préjudice", estime le gérant. Du côté des forces de l'ordre, la même prudence est de rigueur. "On ne ferme aucune porte mais pour l'heure, rien n'indique qu'il s'agit du même auteur ou qu'un quelconque réseau existe", nous fait-on savoir.
Une enquête est en cours pour déterminer l'identité de l'auteur de ce braquage, notamment grâce aux caméras de vidéosurveillance. Pour l'heure, le suspect n'a pas été retrouvé et la gendarmerie du Bas-Rhin pourrait diffuser un appel à témoins dans les prochains jours, comme elle l'avait fait en début de semaine après le braquage d'un autre magasin, celui d'Action à Fegersheim.