Vous êtes nombreux ce 1er mai à offrir un petit bouquet porte-bonheur. Mais cette année, il a peut-être été plus difficile de se le procurer : dans les bois, le muguet n'est pas encore en fleur, et chez les vendeurs traditionnels, son prix a sensiblement augmenté. Reportage en Haute-Vienne.
Nous avons rencontré Isabelle Jacob dans une forêt de Verneuil-sur-Vienne, près de Limoges.
Cette passionnée de botanique aime se promener à cette saison dans les sous-bois pour repérer, sans les cueillir, les brins de muguet. Mais cette année, elle doit particulièrement ouvrir l'œil. Elle observe pour nous : "Il y a quelques pieds… Celui-là est fleuri en boutons encore, donc on voit bien que la fleur n’est pas épanouie… Elle va continuer à grandir. Elle sera bien fleurie dans une semaine."
Selon elle, c’est une question de météo : "Les matinées étaient très froides, il a même gelé, il n'y a pas si longtemps. Cette année pour les vendeurs de muguet sauvage, ça va être difficile."
Prix en hausse
Pour trouver des brins de muguet à maturité, on peut se rendre chez le fleuriste. Les clochettes sont souvent cultivées en région nantaise, où les producteurs font face, eux aussi, à la flambée des coûts.
Résultat : une hausse de 30 centimes du prix pour chaque brin. Les commerçants doivent s’adapter, comme Hélène Juy, fleuriste à Limoges, qui a commandé à son fournisseur 600 brins : "On essaye de proposer plusieurs façons de présenter le muguet pour qu’il y ait du volume, et un rapport qualité prix intéressant pour le client."
Des clients qui, pour la plupart, tiennent malgré tout à respecter la tradition...