Comme de nombreuses villes en France, Limoges a connu des actes de vandalisme et de violences, dans la nuit du mercredi 28 au jeudi 29 juin. Le bilan matériel est lourd, notamment avec la mairie annexe du quartier de Beaubreuil qui a été saccagée.
À Limoges, des violences urbaines ont éclaté dans la nuit du mercredi 28 au jeudi 29 juin, dans les quartiers de la Bastide et de Beaubreuil. Des violences qui interviennent après la mort de Nahel, un adolescent de 17 ans, tué par un tir de policier, mardi 27 juin à Nanterre.
Du côté du quartier de la Bastide, un véhicule a été incendié. Dans le quartier Sainte-Claire, près du lycée Auguste Renoir, un bus a également été ciblé, réduit en cendres, trônant au beau milieu des voies de circulation.
Quant au quartier de Beaubreuil, il paie le plus lourd tribut de ces violences : deux voitures brûlées, la mairie annexe et la maison des associations saccagées et partiellement incendiées.
"C'est insupportable", déplore le maire de Limoges
Selon le maire de Limoges, Émile Roger Lombertie (LR), une trentaine de personnes armées de fusils à pompe et de bars de fers seraient en cause. "Ils cassent les choses dont ont besoin leurs parents, leurs amis, les amis de leurs parents. Ils ont détruit l'ensemble des dossiers dont ont besoin les professionnels de santé pour l'accompagnement de la population locale qui a besoin d'aide. Les plus fragiles sont pénalisés, c’est insupportable", déplore-t-il.
"Ce ne sont pas des symboles en réalité qui sont attaqués, c'est ce qu'on voudrait parfois faire croire, ce sont les services publics qui sont attaqués dont le caractère est universel. Par conséquent, tout élu responsable doit s'ériger contre ces violences et rappeler l'ordre", renchérit Guillaume Guérin, président de la communauté urbaine de Limoges Métropole et troisième adjoint au maire.
La préfète de la Haute-Vienne, Fabienne Balussou, a également condamné ces agissements et appelé au calme, sur Twitter. La police de Limoges devrait déployer des effectifs dès ce jeudi 29 juin pour éviter d’autres débordements.
Des violences qui interviennent après la mort de Nahel
Ces violences interviennent moins de quarante-huit heures après la mort de Nahel, un adolescent de 17 ans abattu par un policier lors d'un contrôle routier le 27 juin à Nanterre, mais aussi quelques jours après un contrôle de police dans le quartier Sainte-Claire.
Il y a à peine quinze jours, un automobiliste a également été tué par un policier lors d'un contrôle routier à Saint-Yrieix, près d'Angoulême.