L'église Saint-Martin du village d'Oradour-sur-Glane, lieu du massacre des femmes et des enfants le 10 juin 1944, était en travaux depuis plusieurs mois. Elle a rouvert au public cet été. Bien que l'État ait promis de conserver l'intégralité du village, son existence est toujours en question.
Les échafaudages ont disparu depuis maintenant quelques semaines, et les visiteurs peuvent, depuis le 5 août, de nouveau entrer dans le lieu le plus symbolique du village martyr.
Un habitant de la région, croisé par notre équipe, sait bien que l’ancienne église Saint-Martin a beaucoup changé depuis 1944. C'est ici, dans cette église incendiée, que 450 femmes et les enfants d'Oradour-sur-Glane ont été massacrés par les nazis. L'édifice a été consolidé, la charge émotionnelle est encore bien présente.
Appel à l'aide
Les murs du reste du village montrent aussi des signes de faiblesse. Les 300 000 euros par an consacrés par l’État pour entretenir le site ne suffisent plus.
Alors la Fondation du patrimoine a lancé une souscription. Malheureusement, le compteur des dons reste, pour l’heure, bloqué à 150 000 euros.
On a quelques promesses de dons de collectivités en plus. Il y a quelques particuliers qui ont laissé entendre qu'ils seraient en mesure de faire des dons plus conséquents. Il y a une campagne qui va être menée avec la Fondation en début d'année.
Benoît Sadry, président de l'association nationale des familles de martyrsà France 3 Limousin
Le nouveau préfet de la Haute-Vienne visitait ce mercredi le Village martyr pour la première fois. Pour lui, l’État continuera de conserver l’intégralité du site.
Ce qu'il faut, c'est garder l'unité de ce village et garder l'esprit de ce qu'il était au lendemain du 10 juin 1944.
François Pesneau, nouveau préfet de la Haute-Vienneà France 3 Limousin
La Fondation du patrimoine, outre des dons de particuliers, espère aussi que de grandes entreprises accepteront de financer les travaux.