L'ancien résistant, décédé mercredi 26 avril, travaillait à Limoges le 10 juin 1944 lorsque dix-huit membres de sa famille furent assassinés lors du massacre d'Oradour-sur-Glane. Ses obsèques ont eu lieu ce mardi 2 mai. Après une messe, le cortège funéraire s'est rendu dans le village martyr.
André Desourteaux s'était éteint mercredi 26 avril à l'âge de 97 ans. L'ancien résistant avait perdu dix-huit membres de sa famille lors du massacre commis par les nazis de la Division Das Reich.
Un cortège restreint dans les ruines du village
Les obsèques d'André Desourteaux ont eu lieu ce mardi 2 mai matin. Après une messe en l'église d'Oradour-sur-Glane, un cortège restreint constitué de quelques membres de la famille du défunt et d'officiels a traversé une partie du village martyr. Le corbillard est passé devant l'église où femmes et enfants furent massacrés, s'est arrêté devant l'épicerie, maison familiale d'André Desourteaux. Le cercueil a ensuite été déposé au tombeau des martyrs pour un dernier hommage.
André Desourteaux, témoin de l'Histoire
Le 10 juin 1944, André Desourteaux travaillait à Limoges. Au lendemain du massacre qui fit 643 victimes, l'ancien ami d'enfance de Robert Hébras apprend que ses parents, sœurs, grands-parents, oncles, tantes et cousins avaient tous péri lors du massacre.
Le jeune homme s’engage alors dans la Résistance. Il participera activement à la libération du Limousin. Avec sa section des F.F.I, il est ensuite envoyé vers la poche de Saint-Nazaire.
André Desourteaux ne fut pas un témoin direct du 10 juin 1944, contrairement à Robert Hébras, décédé le 11 février 2023, dernier survivant du massacre.
Depuis la guerre, André Desourteaux perpétuait la mémoire du village martyr et de sa propre famille disparue. Il a notamment publié « Oradour-sur-Glane, notre village assassiné » en 2001, un livre coécrit avec son ami Robert Hébras.