En cause, le pilotage opérationnel et une fragilité administrative que l'Université n'a pas corrigé depuis le dernier état des lieux en 2017.
L'université de Limoges est épinglée une nouvelle fois dans un rapport du Haut conseil d’évaluation de la recherche et de l’enseignement supérieur (Hcéres), chargé de l’évaluation de l’enseignement supérieur et de la recherche publique.
Publié le 20 septembre 2022, le rapport de l'autorité publique indépendante française met essentiellement en cause la stratégie de pilotage adoptée par l'Université, le manque d'outils de pilotage, et un problème de dialogue au sein de la structure sur les 5 dernières années.
Parmi les sept points faibles relevés dans le rapport, sont critiqués " des relations déstabilisées entre gouvernance et composante " et " un projet stratégique insuffisamment formalisé qui tarde à trouver sa déclinaison opérationnelle ".
Des critiques qui datent de 2017
La visite des représentants du Haut conseil s’est déroulée en décembre 2021, afin de vérifier les améliorations à mettre en place depuis la dernière évaluation de 2017.
La recommandation était déjà claire à l'époque, il s’agissait de " clarifier et affirmer le positionnement interne des grands collèges ", mais n'aurait pas été suivie.
" Si j’ai un message c’est de dire aux enseignants de l’Université de Limoges, c'est qu'ils feraient bien de travailler au bien commun plutôt que de penser aux enjeux électoraux ", fustige Thierry Coulhon, président du Hcéres.
La nouvelle présidence, pointée du doigt
Élue en janvier 2021, Isabelle Klock-Fontanille, présidente actuelle de l'Université de Limoges a préféré opter jusqu'ici pour le consensus : " Aucune décision n’est prise sans la concertation avec les doyens et les directeurs ".
Le rapport marque tout de même quelques points positifs, notamment " une production scientifique de qualité ", et " une valorisation performante qu’il convient de sécuriser et de généraliser à tous les domaines ".