C'est un grand monsieur de la musique et du cinéma que vous pourrez rencontrer demain Lundi 12 Octobre 2015 à 18h30, dans la grande salle de l'Opéra de Limoges. Cette rencontre précèdera le Challenge Musical de l'Université qui débute à 20h00 et dont il est le Président du Jury.
L'Université de Limoges et sa Présidente, Hélène Pauliat, permet une bien belle rencontre demain avec le partenariat de l'Opéra-Théâtre de Limoges. Vladimir Cosma présidera le 5e challenge musical de l'Université, au cours duquel étudiants et enseignants soumettent leur talent et leur travail. Benoît Basirico, Journaliste de cinéma spécialiste de la Musique de film, animera la soirée.
Le compositeur aux plus de 300 musiques de films, mais pas seulement...
Vladimir Cosma est né à Bucarest en Roumanie dans une famille de musiciens. Son père était pianiste et conducteur d’orchestre réputé, sa mère également musicienne. C'est au violon qu'il s'initie et obtient deux prix du conservatoire de Bucarest, en violon et en composition.Il arrive à Paris à 22 ans. Pour cet amoureux des notes, le cinéma est une évidence.J’ai écrit pour la comédie parce que le hasard m’a donné la chance d’arriver dans le cinéma par Yves Robert. J’ai commencé ma première musique de film avec "Alexandre le bienheureux" qui est un film extraordinaire, hors ses qualités filmiques et son sujet. Il y avait beaucoup de nouveaux talents dedans : premier film de Philippe Noiret, de Marlène Jobert, première apparition de Pierre Richard qui joue un petit rôle, Carmet aussi a explosé dans ce film, alors qu’il n’était pas connu. Et puis il y avait moi. Yves Robert aimait beaucoup donner sa chance à quelqu’un, repérer des nouveaux talents. Donc c’était une comédie, qui a ouvert une collaboration, longue, exclusive et totale, puisque j’ai composé toutes ses musiques de films, jusqu’à son dernier, en passant par "Le Grand blond avec une chaussure noire", "Un Eléphant ça trompe énormément", "On ira tous au paradis", "La Gloire de mon père", "Le Château de ma mère", "Le Bal des casse-pieds"… C’est le seul metteur en scène avec lequel j’ai eu une collaboration qu’on peut comparer aux collaborations entre Rota et Fellini, Sergio Leone avec Ennio Morricone…
Vladimir Cosma c'est aussi "la Boum" de Claude Pinoteau, film qui a généré aussi une collaboration exclusive. D'autres collaborations, avec Claude Zidi, Gérard Oury, Francis Weber notamment, ont alimenté la liste des films incontournables dont la musique porte sa signature. "Rabbi Jacob", "L’As des as", "Le Coup du parapluie" et tant d'autres. Si les comédies sont très populaires, il compose aussi pour des drames ou des films d’aventure "Le bar du Téléphone"," Le prix du danger", "Diva", "Dupont-Lajoie"...
Depuis des années, je reprends mes musiques de films pour les retravailler afin de leur donner une forme plus construite, parce que je sens que cela vaut la peine pour certaines pièces. Donc je fais un peu ce que faisaient des grands compositeurs comme Bizet. Dans "L’Arlésienne", par exemple, Bizet partait d’une musique écrite pour la scène, adapté d’un texte de Daudet que tout le monde a oublié. Puis il a transformé ces pièces en morceaux symphoniques, en les développant, les reconstruisant, pour donner des musiques de concert à part entière. Elles font partie des chefs-d’œuvre de Bizet. A chaque fois que Chostakovitch composait une musique film, il la retravaillait après dans une forme plus symphonique. Prokofiev faisait de même, mais tout le matériel de base demeure dans la musique de film. Donc la forme, la construction sont différentes, mais je travaille depuis une vingtaine d’années justement pour construire ces musiques pour concert, afin qu’elles soient autonomes, jouées sans projeter de film.
Extraits de sa rencontre il y a un an à Paris avec Jacky Bornet @Culturebox Journaliste, responsable de la rubrique Cinéma de Culturebox France TV
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