Un mât de mesure du vent a été retrouvé à terre par des promeneurs au lieu dit le Cluzeau sur la commune de Folles en Haute-Vienne. Selon la société qui a implanté le mât il s'agirait d'un sabotage. Thèse que confirme la gendarmerie après ses premières investigations.
Un mât de mesure du vent a été retrouvé à terre par des promeneurs au lieu-dit le Cluzeau sur la commune de Folles en Haute-Vienne ce vendredi 4 janvier 2019.
Sur ce secteur de la Haute-Vienne un projet contesté de parc éolien est à l'étude. Le projet prévoit l'installation d'éoliennes au nord de la commune de Folle. 5 à 7 éoliennes pourraient être implantées sur le secteur.
Le mât de mesure était en place depuis le printemps 2018. Il est sensé fournir des informations sur les vents, mais aussi sur l'activité de la faune et en particulier celle des chauves-souris.
La structure métallique tombée au sol mesurait 100 mètres de haut et devait rester sur place au minimum une année.
Selon la société poitevine Eolise chargée du projet, il s'agirait d'un sabotage. Celui-ci aurait eu lieu dans la nuit du 27 au 28 décembre 2018.
Les mâts de mesure sont ancrés au sol avec des plaques enterrées à plusieurs mètres de profondeur. 6 points d'ancrage avec des haubans en acier sécurisent la structure. Pour Baptiste Wambre responsable du développement au sein de la société Eolise il ne peut s'agir que d'un sabotage.
La société Eolise a déposé plainte vendredi 4 janvier 2019. Le préjudice subi par la société pourrait s'élever à près de 50 000 euros.D'aucune façon le mât ne peut tomber seul. De toute évidence un tirant en acier a été scié ce qui a fait chuter le mât. C'est d'ailleurs le point d'ancrage le plus accessible qui a été scié. Le mât aurait pu chuter bien après le sabotage ce qui présente une dangerosité évidente.
"A Folles, je sais qu'il y a des personnes qui sont contre ce projet, mais jusqu'à présent, c'était calme," nous confie le maire de Folles, Alain Couteau.
Un manque de concertation de la population est pourtant pointée du doigt par les différentes associations d'opposant.
"Il faut considérer cet acte comme un acte de désespoir d'une population en détresse qui n'arrive pas à se faire entendre", analyse Thierry Menard, de l'association de défense du Bois de Bouéry.
Le projet va prendre du retard mais n'est pas remis en cause. Il pourrait rapporter à la commune environ 140 000 euros.