Il ne reste rien de ce camp d'internement installé durant la 2nde guerre mondiale à Nexon. Dans ce lieu, des centaines de personnes ont été enfermées et beaucoup ont été déportées dans les camps de la mort. Une page dramatique peu connue de l'histoire de la Haute-Vienne.
Ce centre spécial de Nexon avait été créé pour interner les "étrangers indésirables".
Il a fonctionné durant 5 ans, de 1940 à 1945. Il était composé de 17 baraques entourées de fils de fer barbelés et surveillés par quatre miradors.
Ce centre pouvait accueillir jusqu'à 1600 prisonniers : des opposants politiques et des Juifs.
Les Juifs étrangers arrêtés dans le secteur de Limoges par la police et la gendarmerie française, sur ordre du gouvernement de Vichy, furent internés à Nexon. C'est de là qu'ils furent transférés au camp de Drancy puis déportés vers des camps d'extermination Auschwitz et Treblinka particulièrement.
Les conditions de vie dans le camp de Nexon étaient très difficiles et bon nombre d'internés souffraient d'un manque d'hygiène et de malnutrition.
Combien d'hommes, de femmes sont passés par le camp de Nexon ? Impossible à définir, mais le sentier de mémoire, tout juste inauguré, rappelle leur histoire, comme la rafle de 458 juifs, la nuit du 29 aout 1942.
Après la guerre, le camp disparaît pour laisser la place à des maisons, et au témoignage d'une stèle.
Aujourd'hui le sentier de mémoire descend jusqu'à la gare, là où des juifs, des tziganes, des résistants ont pris le train pour d'autres camps, avant parfois la déportation.
Des panneaux rappellent cette histoire aux promeneurs.