Le risque d'allergie lié au pollen d'ambroisie, une plante invasive venue d'Amérique du Nord, atteint un niveau élevé dans plusieurs départements de Nouvelle-Aquitaine au cours des prochains jours. Au-delà des désagréments qu'elle provoque, la plante représente un coût environnemental et sanitaire.
Avis aux personnes allergiques : plusieurs départements de Nouvelle-Aquitaine, dont la Haute-Vienne, la Creuse, la Corrèze ou encore la Charente sont touchés depuis plusieurs jours par un pic allergique lié au pollen d'ambroisie.
Selon le Réseau National de Surveillance Aérobiologique (R.N.S.A.), le risque d’allergie associé aux pollens d'ambroisie serait de niveau très élevé dans une large zone, "allant de la Nièvre jusqu’au Gard".
Cette plante invasive, venue d'Amérique du Nord, provoque de fortes réactions allergiques, telles que des rhinites, chez les personnes sensibles. "Un véritable problème de santé publique", pour FREDON Nouvelle-Aquitaine, un Organisme à Vocation Sanitaire (OVS) ayant pour but la surveillance et la lutte contre les espèces invasives et autres "bio-agresseurs".
Selon l'Agence Régionale de Santé de Nouvelle-Aquitaine, l'allergie à l'ambroisie pourrait entraîner dans 50% des cas l'apparition d'asthme, ou provoquer son aggravation.
Contrairement aux rhumes des foins, qui apparaissent généralement en mai-juin, les allergies provoquées par le pollen d'ambroisie sont plus tardives : elles commencent habituellement vers la mi-août et peuvent se prolonger jusqu'en octobre, avec un pic d'intensité en septembre.
Un coût économique, sanitaire et environnemental
Pour sensibiliser le public à cette problématique, une réunion d'information est organisée ce vendredi 10 septembre à St-Auvent, en Haute-Vienne, par FREDON Nouvelle-Aquitane.
Car les problèmes posés par l'ambroisie ne sont pas uniquement d'ordre sanitaire, mais également économique et environnemental : une étude menée par un consortium de chercheurs piloté par le CNRS, l'Universitée Paris Saclay et Agro Paris Tech a ainsi estimé le coût engendré par les espèces invasives telles que l'ambroisie à neuf milliards d'euros, rien qu'en France.
En 2016, plus d'un demi-million de personnes ont souffert d'allergies à l'ambroisie dans le pays, pour un coût sanitaire total estimé à 40 millions d'euros.
D'un point de vue environnemental, l'ambroisie fait également des ravages : capable de coloniser très rapidement de nombreux milieux, tels que des vignobles ou des bords de route, elle entraîne une perte de rendement dans certaines cultures et menace la biodiversité, en faisant concurrence à certains végétaux en bords de cours d’eau.
Le public est invité à signaler la présence de la plante sur le site internet www.signalement-ambroisie.fr, sur l’application Smartphone "Signalement-Ambroisie", par téléphone 0 972 376 888 ou par mail à contact@signalement-ambroisie.fr