Paris 2024. Pourquoi le Limousin ne figure pas dans le parcours de la flamme olympique ?

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Depuis le 8 mai et jusqu’au 26 juillet 2024, sur plus de 12 000 kilomètres, et grâce au soutien de 11 000 relayeurs, la flamme va parcourir plus de 64 territoires, dont cinq ultramarins et 400 villes. À partir d'Olympie, elle traverse des lieux emblématiques de l'Hexagone. Pourtant, en Haute-Vienne en Creuse et en Corrèze, aucune trace de la flamme. On vous explique pourquoi.

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La flamme olympique a entamé son parcours en Nouvelle-Aquitaine avec la Dordogne ce mercredi 22 mai, avant de prendre la direction de Bordeaux où elle est attendue ce jeudi dans l’après-midi. Mais sur la carte du parcours de la flamme, ni la Haute-Vienne, ni la Corrèze, ni la Creuse ne figurent comme point d’étape.

Un coût trop élevé pour les départements ruraux

Les Creusois, les Corréziens et les Haut-Viennois n’ont rien contre l’événement, mais pour voir la flamme passer chez eux, les départements devaient débourser la somme de 180 000 euros, taxes comprises. Il s’agit d’une somme forfaitaire, la même pour tous les départements. En comparaison, le coût d’un départ d’une étape du Tour de France est de 65 000 euros, et une arrivée de 110 000 euros.

Je regrette vraiment que l’on n’ait pas pu adapter cette somme aux départements ruraux comme le nôtre”, explique Marie-Christine Bunlon, vice-présidente du Conseil départemental de la Creuse en charge des politiques, de la vie collégienne, de la vie étudiante et des sports. “Les JO sont une ambition nationale, mais les territoires ruraux ont été oubliés, la carte du passage de la flamme le montre bien”, indique-t-elle.

“Les JO sont une ambition nationale mais les territoires ruraux ont été oubliés, la carte du passage de la flamme le montre bien”

Marie-Christine Bunlon

Vice-présidente du Conseil départemental de la Creuse

Une décision actée en 2022

Début 2022, Valérie Simonet, présidente LR du conseil départemental de la Creuse, avait déjà fait savoir qu’il était hors de question de payer 180 000 euros pour voir la flamme passer pendant une journée : “Regardez les commentaires sur les réseaux sociaux. À 99,99%, les gens comprennent. Personne n’aurait accepté qu’on débourse une telle somme pour quelques heures et pour certains seulement."

En Haute-Vienne, Jean-Claude Leblois tient le même discours : "Je préfère financer des clubs et associations sportives. La contrepartie de ces 180 000 euros est seulement d’avoir la flamme pendant une journée que l’on ne connaît pas entre avril et juillet 2024. Le mariage entre l’olympisme et l’argent est difficile à réaliser".

Au total, ce sont un peu plus d'un département sur trois qui ont refusé le passage de la flamme dans l'Hexagone. Les Limougeauds qui voudront la voir devront se rendre à Périgueux, à Bordeaux ou à Angoulême.

Quels bénéfices pour le Cojop ?

Le Comité d’organisation des Jeux olympiques et paralympiques (Cojop) de Paris 2024 assure pourtant qu’il ne réalise aucun bénéfice sur le relais de la flamme : "Cette participation de 180 000 euros va notamment contribuer à financer l’organisation, la mobilité de la flamme, la communication autour du relais, la valorisation des territoires et l’ensemble des relayeurs”, expliquent les organisateurs.

Des alternatives au relais de la flamme en Limousin

Depuis l’annonce du choix de ne pas accueillir la flamme, la Haute-Vienne, la Creuse et la Corrèze ont organisé plusieurs autres événements sur leur territoire. Les trois départements sont également labellisés “Terre de jeu”. Ils accueilleront des équipes venues s’entraîner lors de la compétition.

Nous avons choisi de développer les J0 sur notre territoire par notre biais, à travers d’autres manifestations”, précise Marie-Christine Bunlon, vice-présidente du Conseil départemental de la Creuse en charge des politiques, de la vie collégienne, de la vie étudiante et des sports. En Creuse notamment, des journées de sports ont été organisées et ont réuni près de 3 000 enfants, à la découverte de plusieurs disciplines sportives et pour partager les valeurs de l'olympisme.

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