Ce 26 mars 2019, une semaine après son dépôt sur le site du parlement britannique, la pétition anti-Bréxit avait recueilli 5 729 481 signatures (15h), dont 42 570 signatures en provenance de France. Si on estime qu'un quart des Britanniques vivant en France sont néo-aquitains, ça fait du monde !
La législation britannique est très claire : lorsqu'une pétition recueillie plus de 100 000 signatures, les parlementaires sont obligés d'en débattre. Autant dire que le texte déposé le 20 mars sur le site internet du Parlement britannique risque de faire parler de lui. Il avait recueilli, le 26 mars 2019 à 15h, près de 6 millions de signatures. Plus surprenant que le nombre de signatures, c'est l'origine géographique des signataires qui interpelle.
Ainsi, les résidents du Royaume-Uni sont évidemment majoritaires avec 5 491 732 mais juste derrière arrivent les ressortissants britanniques installés en France. Ils sont 42 570 à s'être prononcés pour la "désactivation de l’article 50" et donc à se déclarer pour un maintien dans l'Union européenne.
Si l'on en croit une étude de l'INSEE de 2014, sur les 156 000 sujets de sa Majesté vivant en France, un quart réside en Nouvelle-Aquitaine, faisant de la région la première de France à accueillir des résidents britanniques. Pas très friands du littoral, ils sont principalement installés dans les zones rurales (Haute-Vienne, Charente, Dordogne). Il s'agit essentiellement de seniors, propriétaires de leur logement. Seraient-ils donc particulièrement inquiets de la sortie de l'Europe ?
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Nuances
Reste à relativiser les chiffres de cette pétition. Selon CheckNews, le service de fact-checking de Libération, il est tout à fait possible de signer le texte même si l'on n'est pas de nationalité britannique. Aucun justificatif n'étant demandé lors du remplissage du formulaire. Néanmoins, le comité des pétitions de la Chambre des communes a tout de même indiquer disposer d'outils de contrôle, notamment pour éviter les signatures en masse de robots.We don’t comment in detail about security measures. We use different techniques - automated and manual - to identify and block signatures from bots, disposable email addresses and other sources that show signs of fraudulent activity. We also monitor signing patterns.
— Petitions Committee (@HoCpetitions) 22 mars 2019