Pour l’association nationale de protection du ciel et de l’environnement nocturne, Limoges est mauvais élève en matière de pollution lumineuse. Pourtant, la mairie expérimente l’extinction de l’éclairage public.
Dans une enquête publiée le 23 juin, l’association nationale pour la protection du ciel et de l’environnement nocturne indique que Limoges ne respecte pas l’arrêté du 25 janvier 2013 relatif à « l’éclairage nocturne des bâtiments non résidentiels », visant à limiter les nuisances lumineuses et la consommation d’énergie.
Ainsi, 69% des sites visités par l’association à Limoges seraient non conformes, 8% des sites partiellement non conformes.
L’ANPCEN a enquêté dans 13 grandes villes françaises en observant les façades des bâtiments appartenant aux communes, à l’état, ainsi que des églises, des monuments et les vitrines des rues commerçantes.
Limoges teste l’extinction de l’éclairage public
La municipalité dépense chaque année 1,8 million d’euros pour l’éclairage public, auxquels s’ajoute chaque année 720000 euros de maintenance.Depuis le 8 juin, les élus ont décidé de tester l’extinction des réverbères dans le parc de stationnement Bichet et sur l’esplanade de Mas Jambost. Une expérimentation qui va durer un an. Il s’agit d’observer les réactions des habitants et d’évaluer les économies réalisées.
Aixe-sur-Vienne précurseur
Dans la petite commune limitrophe de Limoges, l’extinction de l’éclairage public est déjà une réalité. 80% des points lumineux disparaissent chaque nuit.Si le centre-ville reste éclairé, dans d’autres zones, l’intensité lumineuse est diminuée ou bien les lampadaires éteints entre 23h et 6h du matin. La municipalité équipe progressivement les transformateurs d’horloges astronomiques ou de varilumes.
Les retours négatifs de la population sont très peu nombreux.