Le nom du fabriquant Haut-Viennois de porcelaine de Limoges ressort dans l’enquête de 18 médias internationaux sur la corruption à Malte.
Le "Projet Daphné", du nom de la journaliste maltaise Daphné Caruana Galizia assassinée en octobre 2017, est une grande enquête journalistique dédiée à la corruption à Malte.
Ses dernières révélations portent sur une banque suspecte qui a permis l’entrée en Europe de capitaux liés à la dictature azerbaïdjanaise.
Ces fonds auraient servi à acheter trois entreprises françaises. Parmi elles, les porcelaines Coquet.
Fond d’investissement suspect
L’entreprise située à Saint-Léonard-de-Noblat emploie 60 personnes.
En octobre 2014, nous annoncions qu’elle passait sous le contrôle d’"Heritage Collection", un fond d’investissement de 50 millions d’euros voulant créer un groupe de sociétés du patrimoine à "fort savoir-faire".
Le fond est dirigé par un homme d’affaires, Philippe Nguyen. Aujourd’hui, le nouveau dirigeant d’ "Heritage Collection", Frédéric Saint-Romain dit qu’il ignore l’identité des investisseurs qui se trouvent derrière la société qu’il dirige.
Montage complexe
Selon les journalistes du "Projet Daphné", il s’agit en réalité des deux fils du ministre le plus riche d’Azerbaïdjan.
"Héritage Collection" serait la propriété d’une société luxembourgeoise, elle-même propriété d’une société maltaise, avec au sommet un trust néozélandais.
Un montage complexe qui cacherait la présence de l’Azerbaïdjan.
Quelles conséquences pour Coquet ?
Quelles conséquences concrètes de ces révélations pour les porcelaines Coquet ? Difficile de le dire, mais selon les enquêteurs du "Projet Daphné", le paravent maltais devenant de moins en moins opaque, l’avenir de l’aventure des oligarques azerbaïdjanais dans le patrimoine industriel français semble aujourd’hui très incertain.