Poulidor : à jamais premier dans les cœurs

Mardi 19 novembre 2019, plus de 500 personnes se sont réunies à Saint-Léonard-de-Noblat pour un dernier adieu, à Raymond Poulidor, décédé une semaine plus tôt. Les fidèles du coureur n’ayant pu être sur place ont eux aussi rendu hommage à « Poupou », à leur manière…

En 1950, à l’aube de la carrière professionnelle de Raymond Poulidor, Emile Legars fonde le vélo-club Raymond Poulidor, La Fine Pédale, une pépinière cycliste qui a formé les plus grands comme son héros éponyme, champion de France 1961.

Outre cette charte d’époque, ce sont des dizaines de précieux souvenirs que Ginette Martin, petite-fille d’Emile Legars, a sorti de ses placards : coupures de journaux, photos de famille, en présence souvent de Raymond Poulidor. « J’ai baigné dans le cyclisme dès mon enfance, à travers la passion que vouait mon grand-père à Raymond Poulidor » confie-t-elle.
 



Si en ce jour de deuil, les plus vives pensées de Ginette Martin vont vers son grand-père, c’est parce que ce dernier a déployé ses premières passions cyclistes aux côtés d’un homme, loin d’être l’ « éternel second » à l’époque. Il a donné son nom au club, par reconnaissance du travail fourni par les petites mains, et par soutien à ce qui deviendra une union durable, de valeurs, de transmission et d’amour pour le vélo.

Aujourd’hui, le club n’est plus, son président et fondateur s’étant éteint en 1977. Il y a près d’un an, à la course "La Limousine", Ginette Martin s’est dirigée vers Raymond Poulidor, effigie du club, articles, photos et autres mémoires papier à la main, elle se souvient de sa réponse, avec émotion : « Oui. Le club La Fine Pédale, je n’ai pas oublié. »


Pour cette Haute-Viennoise, le vélo est donc avant tout « une histoire de famille, sur la base de Poulidor ». Pour Emile Legars, ancien dirigeant du club et passionné de vélo, cette passion commune passait aussi et surtout par une transmission infinie des valeurs de famille, d’éducation, de respect et de savoir-faire.

A travers les routes de Haute-Vienne, ses petits-enfants ont vécu avec lui, les grands moments du Club Raymond Poulidor : des victoires, aux fêtes locales, en passant par l’initiation aux plus petits. « Le nom La Fine Pédale tient son origine dans l’avenir des petits pieds qui commencent. Ils feront les pédales d’après. » Emile Legars considérait Raymond Poulidor comme un précurseur, avec une admiration et un suivi sans faille.


Comme Ginette Martin, vous avez été nombreux à témoigner de votre tristesse et admiration suite aux obsèques de Raymond Poulidor. Creusois d’origine, « Poupou » répondait presque au surnom d’un proche dans vos messages. Par ailleurs, vos remerciements si chaleureux à la suite des diffusions du live, des articles en tous genre et de l’édition spéciale de France 3 Limousin du mardi 19 novembre témoignent du lien qui unit notre travail à votre perception de l’actualité. Vous permettre de vivre en direct cet évênement lourd de sens pour les locaux et fins connaisseurs du cyclisme fait partie intégrante de notre mission. Chacun de vos témoignages est précieux. Sur Facebook, souvenirs et soutiens furent nombreux.

 



Mardi 19 novembre, Raymond Poulidor est passé une dernière fois tout près de la maison de Ginette Martin. D’un signe de la main, elle a salué symboliquement le convoi, « On se retrouvera. Mon grand-père et maman seront les premiers à l’attendre aux portes du Paradis ».

 
 
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