S’ils ont lieu toute l’année, l’été est tout de même une période privilégiée pour les travaux de voiries, d’aménagements de sécurités ou autres réfections d’ouvrages d’art, sur les routes départementales. L'occasion de faire un point sur ces investissements en Haute-Vienne, dans un contexte économique moribond.
Pour l’année 2024, le Conseil Départemental de Haute-Vienne va investir près de 18.25 millions d’euros pour l’entretien et l’amélioration de son réseau routier. Un budget pour plus de 180 réalisations, dont certaines sont déjà achevées, comme le passage au-dessus du barrage de l’étang de Forgeneuve à Meuzac, flambant neuf, où les poids-lourds peuvent désormais se croiser, tout en garantissant un accès plus sûr aux piétons à la bibliothèque du père Castor.
Autre exemple, lui, d’un chantier à venir, au carrefour de la Plaine entre Nexon et Saint-Maurice-les-Brousses : là, c’est un giratoire qui va bientôt sortir de terre, pour dévier les véhicules de cette intersection dangereuse.
Des investissements réalisés pour la sécurité, mais pas que
Des chantiers qui répondent à plusieurs impératifs : la sécurité bien sûr, l'entretien évidemment, mais qui tentent galement de booster l'économie locale.
C’est totalement vital. Si on le fait, c’est pour la sécurité des automobilistes, mais aussi pour le maintien de l’économie locale, car les entreprises qui réalisent les travaux, et donc leurs employés, viennent de Haute-Vienne.
Stéphane DestruhautVice-président du Conseil départemental (87) en charge des mobilités
Des chantiers, au budegt incertain dans l'avenir
Le budget investit par la collectivité est relativement stable par rapport aux autres années. Pourtant, ses recettes sont en baisse, notamment celles issues des taxes sur les transactions immobilières, quand ses charges elles sont en hausse, comme celles liées aux dépenses sociales. Le Département pourra-t-il maintenir un tel budget ? Rien n’est moins sûr.
Pour l’instant, on fait face, avec la marge que l’on a par rapport aux budgets précédents, qui nous ont permis d’avoir cette possibilité de continuer à investir. Mais pour combien de temps ? Peut-être un an. Si le gouvernement ne fait pas d’avantage confiance aux collectivités en les accompagnant, on aura tous des difficultés.
Jean-Claude LebloisPrésident (PS) du Conseil départemental de la Haute-Vienne
En France, certains départements ont déjà cessé d’aider les petites communes pour leurs travaux de voirie. La Haute-Vienne s’y refuse encore, tant qu’elle le peut.
